Selon Marc-François Bernier, professeur spécialiste en éthique et déontologie du journalisme à l'université d'Ottawa Canada : Le métier de journaliste ne peut «progresser» que dans un milieu des libertés démocratiques et de déontologie

Publié par DKnews le 20-02-2017, 18h13 | 219

Le métier de journaliste ne peut «progresser» et «fleurir» que dans un milieu des libertés démocratiques et de respect de la déontologie professionnelle, a indiqué hier à Alger, Marc-François Bernier professeur spécialiste en éthique et déontologie du journalisme à l'université d'Ottawa Canada).

Intervenant à l'occasion d'une conférence-débat dans le cadre du cycle de formation au profit des professionnels de la presse, organisée par le ministère de la Communication, M. Bernier a mis l'accent sur les libertés démocratiques et le respect de la déontologie, précisant qu'il s'agit de facteurs permettant au métier de journaliste de fleurir et de progresser.

Pour cet expert, la déontologie dans le journalisme s'appuie sur six piliers, dont le premier est en relation avec la notion d'intérêt public qui incite, a-t-il expliqué, au respect de la vie privée des personnes interviewées ou des personnalités publiques, préconisant au journaliste de «ne pas confondre intérêt public avec la curiosité du public».

Le deuxième pilier est «la vérité» que doit rapporter le journaliste, dont le récit doit s'appuyer sur des faits objectifs» de manière, a-t-il dit, à «ne pas induire le public en erreur et de s'éloigner de la propagande».

Le troisième pilier de la déontologie dans le journalisme est en relation avec «la rigueur et l'exactitude qui doivent être respectées par le journaliste dans le but de consolider la démocratie et la relation de confiance entre les médias et le public».

«L'équité» est le quatrième pilier cité par M. Bernier et consiste, a-t-il précisé, «à citer et identifier ses sources», alors que «l'impartialité» est le cinquième piliers qui oblige le journaliste à «demeurer neutre dans les informations qu'il rapporte et diffuse».

Le sixième et dernier pilier c'est l'intégrité dont doit faire montre le journaliste, lequel est tenu de faire preuve de «loyauté et de désintérêt dans certaines situations où il ne doit pas prendre partie».

Dans le même sillage, M. Bernier a relevé que le citoyen est devenu un «cinquième pouvoir» dans la mesure où il intervient par ses critiques et ses remarques à travers les réseaux sociaux, ce qui amène souvent les médias à prendre en compte ces «aiguillages».