Santé

Appareil auditif : Mode d'emploi !

Publié par DK News le 20-02-2017, 19h19 | 43
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Quand un appareil auditif n'apporte pas le confort d'écoute espéré, on a tendance à le délaisser.
Dommage, car une rééducation est possible. Exemple à la Fondation Sainte-Marie, à Paris.

« J'ai appris à mieux tirer parti de mon appareil », « je suis plus à l'aise avec mes proches », « je tolère mieux les ambiances sonores... » Voilà les progrès constatés après une rééducation à la Fondation hospitalière Sainte-Marie (Paris). Au départ, le fait d'avoir parfois besoin d'une « rééducation auditive » pour se servir mieux de son appareil ne va pas de soi. Et pourtant...

 « La prothèse, c'est l'appareil qui amplifie les sons, mais on entend aussi avec son cerveau », explique le Dr Carole Mousset, ORL attaché à ce service qui prend en charge les déficiences sensorielles. On sait depuis longtemps que le cerveau doit s'adapter aux nouveaux sons perçus par le malentendant avec sa prothèse auditive pour que celle-ci soit performante.

Mais ce n'est qu'avec les nouvelles techniques d'imagerie (IRM fonctionnelle) qu'on a pu le montrer. On s'est aperçu ainsi que certains cerveaux y arrivent mieux que d'autres. Et que cette « plasticité » cérébrale peut se travailler...

Prise en charge globale par plusieurs professionnels
On ne vient donc pas dans un centre de rééducation, même auditive, pour faire évaluer son audition ou régler sa prothèse.  « Nous prenons en charge les personnes qui, malgré un appareillage bien réglé (on leur demande de revoir avant leur audioprothésiste) ne sont pas à l'aise avec leur matériel et peuvent progresser », précise le Dr Mousset.

La spécialiste étudie les dossiers pour savoir qui peut tirer parti de la rééducation. Puis la personne est convoquée afin de faire le point sur ses besoins.  « Pour évaluer la gêne dans la vie quotidienne, l'audiogramme ne suffit pas.

Nous effectuons des tests qui explorent la localisation sonore (d'où vient le son), le niveau de compréhension dans le bruit, la discrimination entre deux voix, ce qui permet de voir ce qu'il faut travailler », explique François-Xavier Betolaud, audioprothésiste. Interviennent ensuite, selon les cas, une orthophoniste (souvent), une ergothérapeute, une psychologue et une assistante sociale. Des soins dispensés en hôpital de jour et donc pris en charge par la Sécurité sociale.

La rééducation se déroule généralement sur dix séances de deux heures, pendant lesquelles la personne fait des exercices pour améliorer son écoute (l'audioprothésiste monte le bruit ambiant autour d'une voix, par exemple). Elle peut également découvrir des équipements qui pourraient lui faciliter la vie, comment se comporter avec son entourage pour faire répéter sans énerver... À la fin, une évaluation des bénéfices obtenus est effectuée. Beaucoup repartent avec une meilleure confiance en eux et en leurs capacités.

Même si l'on porte un appareil, la rééducation aide le cerveau à localiser les sons dans l'espace et à « faire le tri » des informations utiles. Ici, à la Fondation Sainte-Marie (Paris).

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