Chlef : Plaidoyer pour davantage d’intérêt pour la mémoire historique locale

Publié par DK News le 24-02-2017, 18h50 | 41

Des participants à une rencontre sur le rôle de «l’université dans la préservation de l’identité et de la mémoire nationales» abritée, mercredi par l’université de Chlef, ont plaidé pour davantage d’intérêt pour la mémoire historique locale, considérée comme une partie de la mémoire nationale.

Cette rencontre, inscrite au titre d’un partenariat entre la faculté et la direction des Moujahidine, vise à rapprocher la société de l’université, par la réalisation d’un diagnostic sur la «relation existante entre l’identité et la mémoire nationale», a indiqué à l’occasion, le recteur de la faculté des sciences humaines à l’université de Chlef, Salah Boukechour.

Il a estimé que l’histoire nationale ne peut être étudiée qu’en «axant sur les régions locales, car chacune a sa propre histoire, comme c’est le cas pour les régions de Chlef et de l’Ouarsenis», a-t-il souligné, affirmant que «l’écriture de l’historie nationale passe par l’écriture de l’histoire locale de chaque région».

Pour sa part, le professeur d’histoire contemporaine, Djamel Mkandel a plaidé pour un «recensement de tous les hommes d’histoire locaux», parallèlement à la recherche des archives locales, détenues par des privés, en vue d’en faire des sources historiques.

Il est, en outre, impératif, a-t-il ajouté de «faire la collecte des témoignages de tous ceux qui ont participé à des faits historiques , tout en exploitant différents supports médiatiques dans la commémoration de l’histoire, selon une vision scientifique susceptible de construire une opinion publique consciente et apte à préserver l’ identité nationale», a-t-il soutenu.

A son tour, le directeur des moudjahidine de la wilaya, Kherchi Benani s’est félicité de la tenue de cette rencontre visant, selon lui, à l’ancrage de « nouvelles traditions au sein de l’université, notamment concernant l’enseignement de l’histoire nationale aux etudiants».

Interrogé par l’APS, au sujet des initiatives prises par la direction des moudjahidine en vue de préserver l’histoire locale, M. Kherchi a signalé l’enregistrement de «34 heures de témoignages de moudjahidine de la région, parallèlement à la préservation des vestiges locaux de la révolution nationale».

Il a, en outre, fait part d’une action, en cours, initiée par des chercheurs en histoire locale, de l’université Hassiba Ben Bouali , en vue de l’édition d’un ouvrage sur «les femmes moudjahidate de cette région de Chlef, qui se sont sacrifiées pour l’indépendance du pays».