Selon le HCR : Plus de 30.000 Sud-Soudanais réfugiés au Soudan depuis début 2017

Publié par DKnews le 27-02-2017, 15h19 | 37

Plus de 30.000 Sud-Soudanais fuyant la famine dans leur pays se sont réfugiés au Soudan depuis le début de l'année et des dizaines de milliers d'autres devraient faire de même, a indiqué une agence de l'ONU dimanche.

Lundi, le gouvernement du Sud-Soudan, devenu indépendant après avoir fait sécession en 2011, a déclaré l'état de famine dans plusieurs régions du pays. Plus de 100.000 Sud-Soudanais sont touchés, selon des organisations liées à l'ONU. Environ 1 million risquent par ailleurs la famine dans les prochains mois.

Dans un communiqué, le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a affirmé s'attendre initialement à l'arrivée au Soudan de quelque 60.000  Sud-Soudanais pour l'ensemble de 2017, mais le «niveau des arrivées a dépassé nos prévisions».

«Jusqu'à maintenant, près de 32.000 réfugiés sont arrivés au Soudan en 2017», a affirmé l'organisation. «La sécurité alimentaire devrait se dégrader davantage dans les prochains mois» au Soudan du Sud, a-t-elle ajouté.

Selon le HCR, les réfugiés ont marché pendant cinq à sept jours pour parvenir à la frontière soudanaise, et 90% des nouveaux arrivants sont des femmes et des enfants.

De nombreux réfugiés étaient «exténués et leur état de santé mauvais, la plupart avec des niveaux de malnutrition critiques». L'organisation s'attend à un flux de réfugiés continu pendant l'année, et s'est dite inquiète du manque de fonds pour faire face à la situation.

En 2017, le HCR et ses partenaires ont réclamé près de 170 millions de dollars pour subvenir aux besoins des réfugiés sud-soudanais au Soudan. Jusqu'à présent, seulement 5% des fonds ont été collectés, a-t-elle dit. En début de semaine le HCR avait estimé à plus de 300.000 le nombre de Sud-Soudanais réfugiés au Soudan depuis le début de la guerre dans leur pays.

Devenu indépendant sur les ruines de décennies de conflit avec Khartoum, le Soudan du Sud a replongé dans la guerre en décembre 2013 avec des combats au sein de l'armée nationale, minée par des dissensions politico-ethniques alimentées par la rivalité à la tête du régime.

Le conflit, marqué par d'innombrables atrocités, a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes et les combats se poursuivent en dépit d'un accord de paix signé en août 2016.