Les manifestations du 27 février 1962 de Ouargla, une étape importante dans la lutte du peuple algérien

Publié par DKnews le 27-02-2017, 19h34 | 186

Les manifestations du 27 février 1962 ont constitué  une étape importante dans la lutte du peuple algérien pour arracher son indépendance  et sa souveraineté du colonialisme français, a affirmé hier à Ouargla le ministre  des Moudjahidine, Tayeb Zitouni.

"Ces manifestations témoignent de l’ancrage de la révolution algérienne  sur l’ensemble du territoire et ont constitué un jalon dans la lutte du peuple  algérien contre le joug colonial", a indiqué le ministre, en ouverture d’une  conférence intitulée "Manifestations populaires, consécration d’une guerre  de libération globale", tenue à la maison de la culture "Moufdi Zakaria" dans  le cadre de la commémoration du 55e anniversaire des manifestations  du 27 février 1962 à Ouargla.

M. Zitouni a estimé, dans ce cadre, que "ces étapes ayant jalonné le  cours de l’histoire de la guerre de libération nationale est plus qu’une épopée  ayant soutenu l’Armée et le Front de libération nationale (ALN) et (FLN) à la  veille du dernier round des négociations d’Evian et mettre un terme aux velléités  coloniales cherchant à détourner l’opinion publique intérieure et internationale  et à manœuvrer pour perpétuer l’hégémonie coloniale".

"Ces soulèvements constituent un message clair d’engagement et de renforcement  de l’adhésion à la lutte de libération", a soutenu le ministre, ajoutant qu’ils  "confirment l’attachement de la population d’Ouargla à l’unité nationale et  à l’intégrité du territoire, bravant l’oppression du colonialiste afin de mettre en échec ses desseins et arracher l’indépendance".

Pour M. Zitouni, ces manifestations, qui s’ensuivirent celles de Touggourt  le 7 mars 1962 et de Taibet le 13 mars de la même année, traduisaient, une fois  de plus, la détermination et l’attachement des fils de la région à l’intégrité  de leur territoire et de leur unité pour déjouer toutes tentatives et visées  sur le Sahara algérien que a servi de théâtre aux ignobles essais nucléaires  de la France coloniale, dont les séquelles de radioactivité et les ravages occasionnés  sont encore présentes et perceptibles sur la santé de l’homme et sur l’environnement.

"Ces crimes viennent s’ajouter aux nombreuses atrocités commises par  la France à l’égard du peuple algérien depuis l’invasion de son territoire,  à l’instar des massacres du 8 Mai 1945, pour décimer le peuple algérien  qui a fini par inculquer au colonialiste des leçons de bravoure et de sacrifice  lors de plusieurs batailles et accrochages à travers le territoire national",  a rappelé le ministre.
Un cinglant revers à la France coloniale.

Le secrétaire général (SG) de l’Organisation nationale des Moudjahidine  (ONM), Saïd Abadou, a, de son côté, souligné que les manifestations populaires  de Ouargla constituent une épopée à travers laquelle le peuple algérien a exprimé  son attachement à l’intégrité et l’unité de son territoire national et a opposé  un cinglant revers à la France coloniale la contraignant à revoir ses visées  de séparation du Sahara du reste du pays.

"Un soulèvement qui a eu un impact historique décisif, amenant la France  coloniale à reconnaître le droit du peuple algérien à l’autodétermination",  a ajouté M. Abadou.

Le programme de cette conférence, animée par des chercheurs en histoire  et des universitaires, a prévu des communications ayant trait à "L’organisation  de la révolution à travers la lecture d’un rapport français de 1957", "Le rôle  de Ouargla dans la résistance contre le colonialisme de l’invasion à l’indépendance"  et "le Sahara au c£ur des négociations algéro-françaises".

Outre une exposition de livres mise sur pied par le centre national  de recherches sur le mouvement national et la révolution du 1er Novembre 1954,  une réception a été organisée en l’honneur de membres de la famille révolutionnaire,  en marge de la conférence.

L’exposition a comporté aussi des stands dédiés aux photographies, affichages,  documents et portraits sur des symboles de la Révolution.  

Le ministre des Moudjahidine a présidé, par ailleurs, en compagnie des  autorités locales et des membres de la famille révolutionnaire, une cérémonie  de recueillement devant la stèle commémorative des Manifestations du 27 février  1962, avant de baptiser certains départements du siège de la wilaya d’Ouargla  aux noms d’anciens walis, en reconnaissance à leurs efforts.