L'ONUSIDA a exhorté la population à promouvoir «la zéro discrimination», et à empêcher que la discrimination ne nuise à la réalisation des ambitions, des objectifs et des rêves, a indiqué mardi un communiqué de cette organisation onusienne.
«Bien que la non-discrimination soit un droit fondamental, tout le monde a déjà été victime de discrimination au cours de sa vie.Cette année, le 1er mars, à l'occasion de la Journée zéro discrimination, l'ONUSIDA exhorte la population à promouvoir la zéro discrimination, à faire entendre sa voix et à empêcher que la discrimination ne nuise à la réalisation des ambitions, des objectifs et des rêves», a expliqué la même source.
Le programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) célèbre ainsi mercredi, la journée «Zéro discrimination», autour du thème «Faites du bruit pour zéro discrimination», a ajouté la même source, précisant que cette année, l'ONUSIDA demande à chacun de promouvoir la «zéro discrimination.
Pour cette orgnisation, la Journée «zéro discrimination» est l'occasion de rappeler que chacun peut jouer un rôle dans la transformation et s'engager en faveur d'une société «juste et équitable».
L'ONUSIDA a expliqué que la discrimination revêtait plusieurs formes, de la discrimination «raciale» ou «religieuse» à la discrimination fondée sur le genre, en passant par l'intimidation à l'école ou au travail.
Elle a considéré que seuls trois pays sur dix accueillaient autant de filles que de garçons dans leurs écoles secondaires et les personnes vivant avec un handicap sont près de trois fois plus susceptibles que les autres de se voir refuser des soins de santé.
«Tout le monde a le droit d'être traité avec respect et de mener une vie sans discrimination, coercition ni abus», a indiqué Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA.
Il a soutenu, dans ce sillage, que la discrimination ne nuisait pas seulement à quelques individus, elle touche tout le monde, alors qu'il serait bénéfique pour tous les citoyens de célébrer et de soutenir la diversité sous toutes ses formes.
La «zéro discrimination» fait partie intégrante de la vision de l'ONUSIDA et cette année, à l'occasion de la Journée «zéro discrimination», a relevé la même source, ajoutant que l'ONUSIDA plaide pour une «zéro discrimination» dans les établissements de soins de santé.
Le droit aux soins de santé est un droit «fondamental» qui inclut l'accès rapide pour tous à des services médicaux de qualité et à des prix abordables, a souligné l'ONUSIDA, observant cependant que la discrimination reste largement répandue dans les établissements de soins de santé, ce qui crée «un obstacle de taille» à l'accès aux services de prévention du VIH.
«Les établissements de soins de santé sont censés être des environnements sûrs et accueillants. Il est inacceptable, à notre époque, que la discrimination entrave l'accès aux soins», a expliqué M. Sidibé.
Il a noté qu'il était essentiel d'éliminer la discrimination dans les établissements de soins de santé et «nous devons en faire une exigence».
Selon les données tirées de l'indicateur de stigmatisation des personnes vivant avec le VIH, (Stigma Index) pour 50 pays, une personne sur huit vivant avec le VIH déclare se voir refuser l'accès aux soins de santé.
Environ 60 % des pays de l'Union européenne déclarent que la stigmatisation et la discrimination parmi les professionnels des soins de santé restent un obstacle à la fourniture de services de prévention du VIH adéquats pour les usagers de drogues par injection.