Oran : Commémore le 55e anniversaire du double attentat à la voiture piègée de Tahtaha

Publié par DKnews le 28-02-2017, 17h00 | 116

Les autorités locales et les moudjahidine d’Oran ont commémoré mardi le 55ème anniversaire de l’attentat à la voiture piégée perpétré par l’organisation criminelle OAS, le 28 février 1962 à la place Tahtaha, au c£ur du quartier populaire de Medina Djedida.

Le rendez-vous a été donné devant la stèle érigée sur les lieux du drame, pour déposer une gerbe de fleurs et réciter la Fatiha du coran à la mémoire des victimes de cet abominable massacre qui a endeuillé des familles entières.

L’attentat a été commis par l’OAS, le mercredi 28 février 1962, vers la fin de l’après-midi, à quelques heures de la rupture du jeûne de la 23ème journée du ramadhan.

La placette «Tahtaha « était bondée de monde. On s’attelle à faire les dernières emplettes avant de rentrer chez soi. Le marchand de zlabia, connu sous le nom de «Boulahya», était très sollicité par les clients.

Ses préparations étaient très prisées par les familles oranaises. Il était près de 16 heures quand deux fortes déflagrations se sont produites.

Deux voitures piégées ont explosé, l’une près de la boutique de «Boulahya» et l’autre, en face, à proximité de l’hôtel de l’horloge, encore en activité à ce jour.

Passé le moment de la surprise, c’est la panique parmi la population oranaise. Les deux explosions ont été entendues même dans les quartiers les plus éloignés de la ville. On accoure de tous les côtés pour s’informer de ce qui s’est passé, pour apporter une aide et assistance aux blessés.
Le bilan est très lourd : plus de 80 victimes et des centaines de blessés.

Des habitants de Médina Djedida et des quartiers limitrophes, témoins encore vivants de cette terrible journée, se souviennent encore de scènes atroces que leur mémoire ne peut effacer. Des corps déchiquetés, calcinés, méconnaissables éparpillés un peu partout.

Des lambeaux de chair, des membres humains collés aux murs. L’OAS, bien implantée à Oran, venait de signer, ce 28 février 1962, l’un des plus terribles attentats dans la capitale de l’Ouest du pays.

Telles de bêtes blessées, les «ultras» de l’OAS, dans leur ultime soubresaut de désespoir, ont tenté d’entraver un processus historique irréversible : celui du recouvrement de l’indépendance nationale, dont le cessez-le-feu sera proclamé quelques jours plus tard, le 19 mars 1962, au prix d’un million et demi de martyrs.