Santé

Reins, coeur, pancreas : quels sont les organes qu'on peut remplacer ?

Publié par DKnews le 03-03-2017, 15h47 | 41
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Depuis la première greffe de coeur, en 1967, les chirurgiens accomplissent des prouesses pour remplacer les organes défaillants. Le point sur les greffes qui se pratiquent le plus fréquemment.

Greffe de coeur: la plus spectaculaire

La greffe de coeur est la plupart du temps l' « opération de la dernière chance ». Elle est destinée aux insuffisants cardiaques dont le coeur est à bout de course.Bien maîtrisée, avec 70 % de réussite à un an, elle se pratique jusqu'à 65 ans environ. Par la suite, le risque de complications (infections, défaillance) augmente. Elle nécessite une aide psychologique, car il n'est pas simple de vivre avec le coeur d'un autre.

Cartilage et foie : l'une est nouvelle l'autre est fréquente

La greffe de cartilage, la plus récente

La greffe de cartilage est réservée aux victimes d'accident (traumatismes du genou...) ayant entre 30 et 55 ans. Son principe : récupérer des fragments de cartilage d'une zone saine et non soumise à contraintes, pour les implanter ensuite au niveau de la lésion. Elle est pratiquée couramment. Quant à la greffe de cellules de cartilage, elle est encore expérimentale. Les résultats ne sont pas immédiats, car le cartilage ne commence à se reconstituer qu'au bout de quelques mois. De plus, il n'a pas la qualité du tissu d'origine.

La greffe de foie, la plus technique

La greffe de foie est l'intervention la plus pratiquée, après le rein. Elle s'adresse aux personnes dont le foie ne fonctionne plus normalement: cirrhose due à l'alcoolisme ou à une hépatite chronique ; hépatite aiguë fulminante ; anomalies congénitales chez l'enfant. Aujourd'hui, on peut diviser le foie du donneur afin de le greffer à deux malades ou faire appel à un donneur vivant, en ne prélevant qu'une partie de l'organe.

Une intervention bien supportée, puisque le foie se régénère.
La greffe permet un retour à une vie normale. Elle autorise une survie pouvant atteindre plus de dix ans dans de nombreux cas et les risques pour le donneur sont faibles. Mais l'intervention reste technique, car il y a plus de veines à suturer que dans les autres organes.

Moelle osseuse et peau : l'une est bien rodée l'autre est délicate

Greffe de moelle osseuse: bien rodée

Dans les leucémies, les cellules sanguines se multiplient de manière anormale. L'un des traitements consiste à les remplacer en greffant des cellules issues de la moelle osseuse, où sont produits les globules du sang.

Autre technique possible : prélever ces cellules directement dans le sang du cordon ombilical.Une telle greffe nécessite une étroite compatibilité tissulaire avec le donneur. Lorsque c'est le cas et dans certaines leucémies, les résultats sont excellents.

Le prélèvement, sans danger, s'effectue dans l'os de la hanche. Mais le nombre de donneurs demeure insuffisant.

Greffe de peau, la plus délicate

Elle est réalisée surtout chez les grands brûlés. Le chirurgien prélève de la peau au niveau d'une zone intacte (le dos, par exemple) pour la greffer ensuite sur les parties lésées.Temporaire, puisque la peau se reconstitue, elle sauve la vie du patient au prix toutefois de cicatrices inesthétiques. L'avenir : une technique - encore coûteuse - consistant à greffer de la peau cultivée en laboratoire.

Pancréas et rein : la plus rare et la plus fréquente

Pancréas : la moins répandue

La greffe de pancréas vise à relancer la production d'insuline chez les personnes souffrant d'un diabète très grave. Dans 90 % des cas, elle est réalisée dans le cadre d'une double greffe rein-pancréas.

Elle reste rare et ses résultats s'améliorent lentement. Depuis peu, on essaye de greffer uniquement les cellules du pancréas (les îlots de Langerhans) qui sécrètent l'insuline. Mais cette méthode est encore au stade expérimental.

Rein : la plus fréquente

Ma greffe de rein représente les deux tiers des greffes. Elle permet d'éviter le recours à la dialyse (élimination des impuretés du sang par un rein artificiel) chez les personnes souffrant d'insuffisance rénale chronique.

Les résultats sont bons. Le sang est de nouveau épuré normalement. La durée de vie du greffon est, dans plus de la moitié des cas, de dix ans au moins. L'opération peut être répétée, si nécessaire, jusqu'à trois fois. Mais, du fait de problèmes de compatibilité, les délais d'attente restent longs : plus de quatorze mois en moyenne.

Greffe de poumon: une technique complexe

La greffe de poumons peut être envisagée en cas d'insuffisance respiratoire grave, due notamment à une mucoviscidose évoluée. Les premières greffes remontent à la fin des années 80. La technique reste complexe, car le poumon est un organe très fragile, mais elle a vite progressé à partir des années 90.

Les chances de survie augmentent : 70 % à un an, 55 % à cinq ans. Toutefois, les risques de complications sont élevés (rejet, infections...).

Greffe de cornée : la mieux tolérée

La première greffe de cornée date de 1946. Il s'agit donc d'une intervention désormais au point. Elle permet de restaurer la vision lorsque la cornée est déformée ou qu'elle a perdu sa transparence : kératocône, ulcères, leucome (opacification).

Cette intervention simple offre 95 % de réussite. Seul problème : le manque de greffons, qui commence à être surmonté. Elle nécessite rarement un traitement antirejet.

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