Le ministre de la Santé, M.Boudiaf à partir de Tlemcen - « Cancer : La mise en place d’un parcours thérapeutique unifié est la responsabilité de tous »

Publié par DKnews le 03-03-2017, 15h54 | 36

La mise en place d’un parcours thérapeutique unifié au malade atteint de cancer "est une responsabilité que doivent assumer tous les acteurs concernés par la prise en charge de ce type de maladie", a affirmé le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, jeudi à Tlemcen.

A l’ouverture des travaux d’une rencontre nationale sur les centres anti-cancer (CAC), le ministre a préconisé, comme moyens d’améliorer la prise en charge des personnes atteintes par cette maladie, la tenue de réunions de concertation pluridisciplinaires, l’élaboration d’un carnet de santé retraçant le parcours thérapeutique de chaque malade et la mise en place d’un mécanisme de prise en charge permanente.

Dans ce sens, M. Boudiaf a estimé que la mise en place d’un parcours thérapeutique unifié au malade atteint de cancer est une responsabilité que doivent assumer tous les acteurs concernés par la prise en charge de ce type de maladie. Il a également énuméré les mesures réglementaires visant une prise en charge qualitative de tous les malades atteints de cancer.

Ces mesures portent, entre autres, sur un diagnostic rapide dont doit bénéficier le malade et son orientation vers la structure où doivent s’effectuer l’intervention chirurgicale, les séances de chimiothérapie ou de radiothérapie, suivant le plan régional de lutte contre le cancer.

Le ministre a insisté sur la nécessité d’ouvrir un service d’hémophilie au niveau de tous les CAC.
Par ailleurs, M. Boudiaf a souligné que toutes les conditions matérielles  sont réunies pour développer l’infrastructure en permanence et l’exploitation des potentialités existantes dans le domaine de la lutte contre le cancer.

Les problèmes liés à l’indisponibilité des produits de chimiothérapie, au manque de services d’oncologie, aux rendez-vous (éloignés) pour les séances de radiothérapie relèvent du passé, a-t-il soutenu.

Abdelmalek Boudiaf a indiqué que les délais des rendez-vous de radiothérapie sont passés de 18 à 1 mois au niveau de la plupart des centres et ce, "grâce à l’augmentation du nombre d’accélérateurs, qui est passé de 7 en 2013 à 21 actuellement dans le secteur public et 8 dans le secteur privé."

Par ailleurs, le ministre a abordé l’esprit du projet du nouveau code de la santé, soulignant que celui-ci "aspire à organiser le système national de santé sur des bases unifiées à travers l’intégration de toutes les ressources tant du secteur public que du secteur privé" et "vise à satisfaire les besoins du  patient".

Après l’intervention du ministre, le débat a été ouvert pour traiter de plusieurs thématiques comme "méthodes d’organisation du réseau de traitement des maladies oncologiques et améliorer le parcours du malade", "la prévention du cancer, une mission des CAC".

En marge de cette rencontre, Abdelmalek Boudiaf a inspecté, dans la daira de Chetouane, le chantier du futur CAC dont les travaux tirent à leur fin, avant de visiter le Centre hospitalo-universitaire de Tlemcen.


«2017 sera l'année de la formation des chefs de services »

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf a affirmé, jeudi à Tlemcen, que 2017 sera l'année de formation des chefs de services en management, recherche et gestion.

Lors d'une visite d'inspection dans la wilaya, Abdelmalek Boudiaf a souligné que son département ministériel £uvre à l'élaboration d'une convention pour l’accompagnement et la formation des professionnels du secteur de la santé, à leur tête les chefs de services, afin de les habiliter à assumer des prérogatives de gestion et de recherche et, par conséquent, promouvoir les prestations sanitaires.

Le ministre a inauguré, lors de cette visite, un centre de transfusion sanguine dans la commune de Chetouane dans la périphérie de la ville de Tlemcen, insistant sur une meilleure prise en charge des donneurs du sang.

Ce centre, réalisé pour un coût de 110 millions DA, dispose d’équipements et de matériels modernes, selon les explications fournies. Inspectant les travaux du centre régional anti-centre (CAC) de Tlemcen, qui sera mis en service au courant du deuxième semestre de cette année,  M. Boudiaf a exprimé son mécontentement quant au retard des travaux donnant des instructions aux responsables du secteur pour achever les travaux dans les délais impartis.

Ce centre d'un coût de 3,7 milliards et d’une capacité d’accueil de 120 lits sera doté de services de chimiothérapie, de chirurgie et de  radiothérapie, entre autres.

Le ministre a visite, au CHU de Tlemcen, le service de médecine nucléaire et de réeducation fonctionnelle qui a fait l'objet de travaux de réaménagement pour un coût de 18 millions DA et d'équipement en matériels sophistiqués d’un coût de 330 millions DA. Ce service de 20 lits employant 31 spécialistes et un nombre similaire de paramédicaux prend en charge des malades atteints d’insuffisance fonctionnelle.

En outre, le ministre a procédé, à Tlemcen, à l’ouverture de la rencontre des établissements hospitaliers spécialisés dans la lutte contre le cancer.