Histoire

Organisée hier au cimetière chrétien de Bologhine (ex-Saint-Eugène) à Alger : Cérémonie de recueillement la mémoire du martyr Fernand Iveton et du moudjahid Georges Acompora

Publié par DKnews le 04-03-2017, 17h01 | 168
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Une cérémonie de recueillement à la mémoire du chahid de la Révolution, Fernand Iveton (1926-1957) et le moudjahid Georges Acompora (1926-2012) a été organisée samedi au cimetière chrétien de Bologhine (ex-Saint-Eugène) Alger.

La cérémonie s'est déroulée en présence des familles, proches et amis des deux regrettés ainsi que d'anciens moudjahidine, dont l'ancien ministre de l'Intérieur Nouredine Yazid Zerhouni.

Le martyr Fernand Iveton est l'unique Algérien d'origine européenne condamné à mort puis guillotiné en février 1957 par l'Etat français.
Il était membre du Parti communiste algérien (PCA) avant de rallier le Front de libération nationale (FLN).

Fernand Iveton, ouvrier tourneur dans l'usine à gaz du Hamma (anciennement Ruisseau) décide de placer une bombe près du gazomètre à une heure où l'usine serait déserte, pour éviter de faire des victimes.

Mais l'engin explosif placé dans un placard d'un local désaffecté a été découvert et Iveton a été aussitôt arrêté.

Au terme d'un procès expéditif, le jeune militant de 31 ans est condamné à mort.  Au matin du 11 février 1957, l'enfant du Clos-Salembier (actuelle Madania) est passé à la guillotine de la prison Barberousse (Serkadji), suivi de ses compagnons, Mohamed Lakhnèche, dit «Ali Chaflala» et Mohamed Ouenouri, dit «P'tit Maroc».  Georges Acompora qui était son compagnon à la cellule de la prison Serkadji, est décédé en 2012, des suites d'une longue maladie.

Ancien condamné à mort, il avait été alors touché par la grâce. Acompora avait activement participé à la Révolution, avant d'être condamné à mort après l'attentat contre le commissariat de police de la Redoute (El Mouradia) en 1956.  Il avait opté après l'indépendance pour la nationalité algérienne. 

Dans son témoignage, la veuve de Georges Acompora, a indiqué que son mari et Fernand Iveton étaient de bons camarades, soulignant que son époux «est resté affecté et hanté par l'exécution de Iveton jusqu'au jour de sa mort en 2012».

De son côté, l'ancien condamné à mort, chef de Iveton au PCA, Abdelkader Guerroudj dit Djilali qui était emprisonné avec lui, raconte qu'il était dans la cellule numéro 24 à Serkadji qui donnait sur la cour où avait lieu l'exécution.

«J'avais entendu de ma cellule Iveton crier +tahya el Djazair+ (vive l'Algérie) avec son accent français car il ne parlait pas bien l'arabe», raconte-t-il les yeux larmoyants et la gorge nouée.
Et d'ajouter avant d'éclater en sanglots, Fernand avait dit avant sa mort: «la vie d'un homme, la mienne, compte peu.

Ce qui compte, c'est l'Algérie, son avenir».  Par ailleurs, ceux qui ont apporté leurs témoignages à l'occasion de cette émouvante cérémonie, ont exhorté l'Organisation nationale des moudjahidine à baptiser des rues, des édifices publics, des universités et écoles aux noms des martyrs et moudjahidine d'origine européenne. 

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