Séminaire international à Illizi sur «L’habitat en milieu saharien» : Plaidoyer pour une stratégie de valorisation du patrimoine territorial dans ses différentes dimensions

Publié par DKnews le 05-03-2017, 18h37 | 53

Les participants à un séminaire international sur «L’habitat en milieu saharien» ont plaidé, au terme de leurs travaux dimanche à Illizi, pour une stratégie de valorisation du patrimoine territorial dans ses différentes dimensions, naturelle, humaine et urbanistique.

L'accent a été mis également sur la nécessité de la mise en place d’une cellule constituée des différents acteurs de la société civile, de spécialistes et des collectivités locales, pour déterminer les repères du mode architectural et urbanistique local, inspiré de l’identité culturelle.

Constitués notamment de chercheurs, d’architectes et d’universitaires spécialisés dans le domaine, les intervenants ont également appelé à la sensibilisation sur la richesse et la diversité de ce riche patrimoine territorial à travers l’organisation, en coordination avec les associations culturelles versées dans le domaine, de visites de terrain au profit des élèves pour leur inculquant le sens de la contribution à la sauvegarde de ce mode urbanistique ancien, en tant que legs patrimonial, culturel et civilisationnel.

Les intervenants ont suggéré, en outre, l’inscription de nouvelles opérations de restauration et de réhabilitation de ksar d’El-Mihane, à Djanet, en vue de réhabiliter les espaces extérieurs et leur fonctionnalité.

Ceci, en plus de la réalisation d’une étude pour éventuellement élargir ces opérations aux autres ksour de Djanet, ainsi que la création d’une banque informatisée de données sur la situation de la ville d’Illizi, pour service de modèle aux autres communes.

Les intervenants lors de ce séminaire ont insisté également sur l’élaboration de registres répertoriant les normes architecturales, urbanistiques et techniques, ainsi que sur l’implication de la société civile, les différents organismes spécialisés et l’organisation d’ateliers pratiques chargés de cette opération.

Placée sous l’intitulé de «L’habitat en milieu saharien entre authenticité et modernité, situation et perspectives», cette rencontre de quatre jours a permis aux participants d’avancer aussi des suggestions inhérentes au recensement des artisans spécialisés dans le bâti traditionnel, à Illizi, pour étudier la possibilité de leur contribution, avec l’appui des associations culturelles des trois ksour de Djanet (El-Mihane, Zelouaz et Djahil), à la formation de nouvelles générations dans ce genre urbanistique.

La réactivation du dossier de classification des ksour de Djanet, ainsi que la mise en place d’un groupe de travail composé de cadres du parc culturel du Tassili N’Ajjer, de la direction de la culture et des associations chargés du suivi de cette opération de valorisation du patrimoine culturel ont été également préconisées.

Promouvoir le mode architectural de la région, et en faire un modèle

Les participants ont évoqué la diversité du patrimoine urbanistique ancien que recèle la wilaya d’Illizi, avant d’appeler à sa valorisation et en faire un «modèle algérien».

Mourad Marok, de l’université Saâd Dahleb (Blida), a indiqué, dans ce sens, que «cette initiative, dont le nom restera lié au nom d’Illizi, revêt une grande importance dans la promotion de ce cachet urbanistique pour en faire un «modèle» algérien à suivre par d’autres pays», avant de souligner que les recommandations de cette rencontre seront mises en £uvre, en coordination avec les autorités locales de la wilaya d’Illizi et de tous les acteurs concernés par ce volet.

Le wali d’Illizi, Atallah Moulati, a pour sa part mis en exergue cette initiative, première du genre au niveau de la wilaya et dont les services de la wilaya veilleront à la mise en £uvre de ses recommandations, avant de qualifier cet évènement comme une passerelle entre l’administration et les techniciens afin de donner une impulsion au développement local.

Ce séminaire, qui s'est déroulé en présence de spécialistes et d’enseignants de plusieurs pays (Tunisie, Egypte, Arabie-Saoudite, Sultanat d’Oman et France), outre la participation des nationaux, a donné lieu à la mise en place de trois ateliers consacrés à l’examen du patrimoine saharien, l’urbanisme des villes sahariens et le bâti saharien.

Sa cérémonie de clôture a été mise à profit pour honorer les participants, en reconnaissance à leurs efforts déployés pour la promotion et la valorisation du patrimoine culturel urbanistique de la région.