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France : La tempête continue à droite, Fillon s’accroche malgré les pressions et les déchirements

Publié par DKnews le 06-03-2017, 15h45 | 33
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Contre vents et marrées, le candidat de la droite à l’élection présidentielle, François Fillon, est décidé plus que jamais de continuer sa course malgré les pressions et les déchirements de son propre camp suite à ses démêlées avec la justice.

Brandissant sa «légitimité» issue de l’élection de la primaire de droite et évacuant toute autre alternative que sa propre candidature, Fillon s’impose a sa famille politique en organisant dimanche un rassemblement à Paris qui a drainé entre 40.000 et 50.000 de ses sympathisants.

Cette démarche vient d’être en quelque sorte consolidée par Alain Juppé, qu’on voulait qu’il soit l’alternative, qui a annoncé lundi qu'il ne serait «pas candidat à la présidence de la République», permettant ainsi au candidat proclamé d’aller jusqu’au bout.

«Je ne suis pas en mesure de réaliser le nécessaire rassemblement», a-t-il dit, expliquant que pour lui, «il est trop tard».

Déplorant ce «gâchis», Alain Juppé a indiqué que «le déclenchement de la justice et son système de défense ont conduit François Fillon dans une impasse».

La droite, pourtant partie favorite et très unie après l’élection de Fillon à la primaire, est en train de vivre, à moins de deux mois de la présidentielle, une «grave» situation qu’elle n’avait jamais connue auparavant, commentent des analystes.

L’ancien président Nicolas Sarkozy a appelé «chacun» de «tout faire pour préserver l'unité» de la droite, qui connaît ces derniers jours, notamment avec l’obstinance du candidat qui avance droits dans ses bottes, des déchirements et des défections des proches de Fillon.

Même si les «fillonistes» se radicalisent, il y a beaucoup de déceptions chez les électeurs de droite frappés par le manque de probité de leur candidat, notamment depuis les révélations sur des emplois présumés fictifs en faveur de l’épouse de Fillon et de deux de ses enfants, alors qu’il avait déclaré, à l’adresse de Sarkozy, qu’il ne pouvait imaginer le général De Gaulle candidat s’il était mis en examen.
François Fillon est convoqué le 15 mars par les juges d’instructions qui vont décider sa mise en examen ou témoin assisté, rappelle-t-on.

Lâché par plus de 300 élus de Les Républicains (LR), son porte-parole et son directeur de cabinet, Fillon tient tête malgré les multiples appels de nombreux responsables à une «sortie respectueuse», pensant qu’il «ne peut pas gagner» l’élection présidentielle face à la candidate de l’extrême droite, Marine

Le Pen, confiante, et au candidat du mouvement «En Marche !» Emmanuel Macron qui se présente comme «le nouveau souffle» à un système politique en totale crise. La presse de lundi a été unanime à relever qu’avec ce refus de se retirer, il a placé Les Républicains dans une impasse. «Fillon a joué son va-tout. La droite est dans une impasse.

Que Fillon se maintienne, et elle n'est plus sûre d'être au second tour. Qu'elle tente de le remplacer et les plus radicalisés iront gonfler les rangs du FN», a écrit

Libération, alors que Les Echos a estimé que «la droite s'enfonce dans la crise». «Dans son orgueil et sa détermination, il fait planer la menace de fracturer la droite en deux», a commenté le quotidien Dernières Nouvelles d'Alsace.

Pour sa part, La Dépêche de Midi ne voit pas encore «comment Les Républicains pourront se sortir grandis de cet extraordinaire foutoir».

Il y a quelques jours, Le Monde a souligné dans un éditorial qu’en dramatisant ainsi sa situation, François Fillon «prend en quelque sorte l’élection présidentielle en otage». Ce que relève nombre d’observateurs que pour le moment «c’est la campagne qui en pâtit».

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