Paix au Mali: 4 organisations félicitent les Maliens pour « l’installation effective » des autorités intérimaires

Publié par DKnews le 08-03-2017, 15h38 | 38

L'Union européenne (UE), l'Union africaine (UA), les Nations unies et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont félicité mercredi les parties signataires de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger pour "l’installation effective" des autorités intérimaires à Kidal, à Ménaka et à Gao.

"L'Union africaine (UA), les Nations unies, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et l'Union européenne (UE), en leur qualité de membres de l'équipe de médiation appuyant la mise en £uvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger, félicitent les parties signataires pour l’installation effective des autorités intérimaires à Kidal, le 28 février, et à Ménaka et Gao, le 2 mars", ont- elles écrit dans une déclaration conjointe.

Les quatre organisations partenaires ont encouragé, à ce titre, les parties signataires de l'accord à "poursuivre" et à "parachever" ce processus, les exhortant à "surmonter les difficultés" qui entravent la mise en place des autorités intérimaires dans les régions de Taoudéni et Tombouctou.

Elles ont invité les parties à l’Accord à continuer à honorer les engagements pris, notamment lors de la réunion de haut niveau du Comité de suivi de l'Accord (CSA) tenue à Bamako le 10 février, sous la présidence du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.

Les organisations ont mis l'accent, à ce titre, sur la nécessité de mettre en £uvre toutes les dispositions de l’Accord relatives à la période intérimaire en vue de "soutenir de manière consensuelle la réforme en cours de l’Etat et la nouvelle architecture politique et sécuritaire", appelant à la mise en place "sans tarder" de la Commission nationale de désarmement, démobilisation et réinsertion, la Commission d’intégration et le Conseil national pour la réforme du secteur de sécurité, qu'elles jugent "essentiels" pour faire avancer le processus de paix.

Elles ont salué  également la conduite, le 23 février, par les parties de leur première patrouille mixte à Gao dans le cadre du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC), les appellant à étendre sans tarder lesdites patrouilles à Kidal et à Tombouctou.

Pour les quatre organisations, "l'opérationnalisation" de ces arrangements constitue une "avancée significative" dans la mise en £uvre de l'Accord et marque aussi une "étape importante" dans le renforcement de la paix et de la stabilité et le retour des services de l’Etat.

L'UA, l'ONU, la CEDEAO et l'UE ont réaffirmé, en outre, leur "engagement ferme" à  soutenir la mise en £uvre de l'Accord, en coordination avec les autres membres du CSA et le chef de l'équipe de la médiation internationale (Algérie), soulignant leur "détermination à contrer les actions de ceux qui entravent ou menacent la mise en £uvre de l'Accord".

Saluant les progrès accomplis dans la préparation de la Conférence d'entente nationale, les quatre organisations partenaires ont exhorté les parties à l’Accord à "travailler étroitement" pour améliorer les relations intercommunautaires, d'échanger des informations sur les menaces sécuritaires et de prendre des mesures concrètes pour prévenir et combattre l'extrémisme violent et le terrorisme.

Elles ont condamné "fermement" les attaques perpétrées le 5 mars contre des postes de contrôle des Forces armées maliennes à Boulkessi, coutant la vie à plusieurs militaires, et à Tombouctou, ainsi que les attaques terroristes qui ont récemment eu lieu dans des zones frontalières du Burkina Faso et du Niger.