Selon le président de la Fondation éponyme, Boutaleb Chamyl : L’Emir Abdelkader était un symbole de paix et du vivre ensemble

Publié par DKnews le 10-03-2017, 17h14 | 130

L’Emir Abdelkader était un symbole de paix et un modèle du vivre ensemble, a affirmé, jeudi à Oran, le président de la Fondation éponyme, Boutaleb Chamyl.

«Le fondateur de l’Etat algérien moderne qui représentait un islam de paix a été le précurseur de la convention de libération des prisonniers de guerre et d'un dialogue islamo-chrétien», a soutenu M. Chamyl, lors d’un séminaire sur la pensée humaniste de l’Emir Abdelkader.
«L’Emir a essayé par tous les moyens de faire la paix.

Il n’a été entendu ni par les siens, ni par les français», a-t-il souligné rappelant que dans son exil à Damas, il a sauvé la vie de plusieurs milliers de chrétiens en 1860.

La foi, les £uvres et la sagesse du chef de la résistance populaire algérienne ont été évoquées lors de ce séminaire par les intervenants qui ont abordé la fondation de l’Etat algérien moderne, l'allégeance (Moubayaa) à l'Emir le 27 novembre 1832 à Ghriss.

L’enseignant d'histoire à l’université d’Oran 1, Dr Belil Hasni s'est étalée sur les qualités qui distinguaient cet homme d’épée et de la plume, faites de souplesse, de sens de l’objectivité, de dialogue et de vision.

Dr Dalila Hassan Daouadji a, dans sa communication intitulée «L’Emir Abdelkader entre exotérisme et ésotérisme», souligné qu’il était «un modèle de fraternité humaine, adorant Dieu et sachant concilier entre les hommes quelque soient leur appartenance ethnique, confessionnelle ou sociale». 

L'Emir a été pour beaucoup dans le percement du canal de Suez, une jonction entre trois continents, a-t-elle évoqué soulignant qu'il avait une vision universelle lointaine dans cette mer qui représente un rapprochement entre l’Orient et l’Occident.

«Un homme qui avait, déjà en son temps, pris conscience du progrès technique et de la nécessité de reformer les sociétés musulmanes», a-t-elle ajouté.  Pour sa part, un membre de la Fondation, Abderrahmane Charef a affirmé que «l’Emir n’a jamais écrit une lettre aux français.

  Il a produit une reflexion globale sur ses constats, sa vision de la vie, les problèmes existentiels et les relations des Musulmans en général et de l’Algérie en particulier avec la France».

Cette rencontre a été marquée par la présence de lycéens qui ont entonné l’hymne national.