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Crise syrienne : Plus de 320.000 morts et un drame humanitaire

Publié par DKnews le 13-03-2017, 16h24 | 32
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Plus de 320.000 morts, plus de la moitié de la population déracinée et un pays en ruines sont les conséquences de la crise syrienne déclenchée le 15 mars 2011, provoquant un drame humanitaire.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui dispose d'un large réseau de sources en Syrie, 321.358 personnes dont plus de 96.000 civils, parmi lesquels plus de 17.000 enfants, ont été tuées depuis le début du conflit, il y a six ans.

Dans ce pays qui comptait quelque 23 millions d'habitants avant le conflit, environ la moitié de la population a été contrainte de fuir son foyer, dont 6,6  millions de déplacés à l'intérieur même du pays.

Selon le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), 4,7 millions de personnes se trouvent dans des zones difficiles d'accès et dans les villes assiégées.

Par ailleurs, «plusieurs milliers» de personnes ont été tuées après avoir été détenues par le groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI/Daech), toujours selon l'OSDH.

Réfugiés en masse

La guerre a poussé 4,9 millions de personnes à quitter le pays, selon des chiffres du HCR, divulguées établis en février 2017.

La Turquie est le pays qui accueille le plus grand nombre de réfugiés: elle accueille 2,9 millions de Syriens enregistrés par le HCR. Suivent le Liban (1 million enregistrés par le HCR mais 1,5 million selon une source gouvernementale) puis la Jordanie (630.000 enregistrés auprès du HCR, mais 1,4 million selon les autorités). Environ 225.000 Syriens sont par ailleurs réfugiés en Irak et 137.000 en Egypte.

Selon le HCR, quelque 90% des réfugiés syriens vivent sous le seuil de pauvreté et au moins 10% d'entre eux sont considérés comme «extrêmement vulnérables».

Une économie appauvrie

Selon des experts, le conflit a fait revenir trois décennies en arrière l'économie syrienne, privée de quasiment tous ses revenus et dont la majorité des infrastructures est détruite. Les systèmes d'éducation et de santé sont en ruines.

En 2015, une coalition de 130 ONG affirmait que la Syrie vivait quasiment sans lumière, 83% du réseau électrique ne fonctionnant plus en raison de la guerre.

De plus, l'eau est rare dans la ville. Mais le gouvernorat a promis que le précieux liquide, dont les habitants sont privés depuis près de deux mois, coulera incessamment maintenant que l'armée a repris aux terroristes de Daech le centre de pompage de Khafsa, à 90 km d'Alep.

Aussi, plus de 80% de la population de Syrie vit sous le seuil de pauvreté, selon une étude publiée en avril 2016 par l'ONU et l'université de Saint Andrews (Ecosse). L'étude révèle également que l'économie s'est contracté de 55% entre 2010 et 2015.

Sept ans de guerre devastatrice

Le 15 mars 2011, dans le sillage de ce qui est appelé «Printemps arabe», un mouvement de contestation du pouvoir en place en Syrie a été déclenché avant de se militariser avec le temps, et avant que le pays ne soit envahi par des groupes terroristes tel que Daech, dans la foulée du conflit. Depuis, cette guerre est devenue la plus destructrice depuis le début du XXIe siècle.

Montée de groupes terroristes

En 2014, le groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI/Daech) s'empare de vastes régions dans le Nord syrien, en parallèle à des factions armées de l'opposition. Dès 2013, des terroristes, notamment du Front al-Nosra (devenu Fateh al-Cham), avaient renforcé leur assise dans le Nord.

En septembre 2014, l'ex-président américain Barack Obama met en place une coalition internationale antiterroriste p our combattre Daech en Syrie mais aussi en Irak. Parallelement, les Kurdes de Syrie, vont prendre avec l'appui des raids de la coalition des régions clés à l'EI, dont Kobané, en 2015.

Raqa, principal fief de l'EI en Syrie, est aussi visé depuis début novembre par une offensive d'une alliance arabo-kurde soutenue par Washington, les Forces démocratiques syriennes (FDS), alors que le gouvernement syrien a annoncé que la reprise Raqa était sa priorité.

Le 30 septembre 2015, la Russie entame une campagne de frappes aériennes, visant des groupes «terroristes» dont l'EI en Syrie, en appui au gouvernement.

Alep, au coeur du conflit

Le 22 décembre 2016, après un siège asphyxiant des quartiers rebelles d'Alep et une offensive dévastatrice, les forces du gouvernement reprennent le contrôle total de cette deuxième ville du pays et sa capitale économique et culturelle.

Des milliers d'hommes armés et de civils sont évacués en vertu d'un accord parrainé par l'Iran, la Russie et la Turquie. Le 30 décembre, un cessez-le-feu entre en vigueur, en vertu d'un accord russo-turc, sans les Etats-Unis.

En prenant Alep et en imposant des trêves dans d'autres zones rebelles, le gouvernement a certes gagné la principale bataille face aux groupes terroristes, comprenant dans leurs rangs des combattants étrangers.

Mais le reste du pays reste déchiré par des combats impliquant des belligérants du conflit syrien, régionaux et internationaux.

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