Les £uvres de l'Algérien Abderrahmane El-Akhdhari, un éminent savant d'une culture encyclopédique, ont reçu une large diffusion dans le monde musulman, ont affirmé des chercheurs participant à une rencontre sur la vie et l’£uvre de cette personnalité, tenue lundi à l’université Mohamed Khider de Biskra.
Pour Belkacem Dhif, de l’université de Djelfa, ce savant du 16ème siècle qui vécut entre 920 et 983 de l’hégire (1514-1575) est né à l’oasis Bentiousse des Ziban occidentaux où il fit ses premières études avant de rejoindre Constantine.
De culture encyclopédique, El Akhdhari a laissé de multiples ouvrages dans les domaines de la logique, de l'astronomie, de la grammaire, de la jurisprudence et des mathématiques, a relevé Abdelhalim Sayd, chercheur dans le patrimoine de la région des zibans, soulignant que le traité de logique «Essoulam el-mourawnek fi ilm el-mantiq» a été même traduit vers le français et l'anglais.
Pour le chercheur en histoire des mathématiques de l’université de Skikda, Ahmed Nouar, ce savant jouissait d’une connaissance très approfondie des mathématiques ainsi qu’il le montre dans son ouvrage en arithmétique «Eddoura el-baydha fi el-faraïdh oua el-hissab».
De son côté, Tayeb Belaadal, de l’université de Djelfa, a souligné qu’El-Akhdhari écrivait surtout pour ses disciples dans un style hautement didactique, mais la qualité de ses £uvres était telle qu’elle reçut un très grand écho en Tunisie, au Maroc, en Egypte, en Syrie, en Turquie et en Afrique occidentale.
Le poète Salah Yakoub a donné lecture d’un poème louant les grandes qualités de ce savant «bentioussi», nom donné en référence à sa région natale. Cette rencontre a été conjointement initiée par l’Union des écrivains algériens, l’université Mohamed Khider et l’association «Abderrahmane El-Akhdhari».
