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Selon le quotidien français L’Humanité : L’ombre du conflit du Sahara occidental plane sur le procès des prisonniers de Gdeim Izik

Publié par DKnews le 15-03-2017, 16h34 | 21
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L’ombre du conflit du Sahara occidental plane sur le procès à Rabat des 24 militants sahraouis, a écrit mercredi le quotidien français L’Humanité, précisant qu’il se déroule dans une atmosphère «tendue».

Pour l’envoyée spéciale du journal, qui a du parlementer «longtemps» pour qu’elle puisse accéder à la salle d’audience, il est «difficile de dire quelle peut être l’issue de ce procès, surveillé de près par le Palais».

«Mais, au-delà des multiples entorses aux règles d’un procès juste et équitable, c’est bien l’ombre du conflit du Sahara occidental qui plane sur ce procès», relève le quotidien.

Le journal évoque qu’à l’entrée, les avocats n’échappaient pas à la confiscation des téléphones et aux fouilles au corps de la police marocaine, mettant en exergue la déclaration du président de la cour d’appel aux détenus lorsqu’ils faisaient état des sévices corporels et moraux dont ils ont été victimes qui a fait remarquer que le tribunal est une «juridiction marocaine et non pas les Nations unies».

Présentés comme des «criminels» de droit commun, les détenus politiques sahraouis ont clamé, durant leur audition, leurs convictions en faveur de l’autodétermination du Sahara occidental, résume L’Humanité.

«Ces détenus racontent un véritable cauchemar : les mains entravées par des menottes en plastique, les insultes des gendarmes, les coups de matraque sur les corps nus, les seaux d’urine versés sur la tête, le transfert en avion d’El-Ayoun (capitale du Sahara occidental) à Rabat, les yeux bandés, puis la présentation dans un état déplorable à un juge d’instruction en uniforme militaire dont les accusés ignoraient la fonction», rapporte le journal.

Un des accusés, poursuit l’Humanité, esquisse dans son récit la «brutale répression» au cours du démantèlement du camp de Gdeim Izik le 8 novembre 2010, à travers lequel les militants sahraouis réclamaient des droits sociaux et politiques.

«Nous exprimons une souffrance subie depuis quarante ans. Nous ne sommes pas des criminels. Nous appartenons à un peuple paisible qui n’aspire qu’à la paix. Le problème, c’est le système colonial imposé au Sahara occidental», rapporte encore le journal.

Les détenus politiques sahraouis ont été interpellés, rappelle-t-on, dans une opération militaire marocaine suite aux manifestations populaires pacifiques organisées pas des dizaines de milliers de Sahraouis dans le camp de Gdeim Izik en octobre 2010.

Après 27 mois de détention préventive, les 24 militants sahraouis ont été condamnés par un tribunal militaire à de lourdes peines d'emprisonnement pour leur «implication dans le mouvement de protestation».

Mais le 27 juillet 2016, la Cour de cassation marocaine annule, sous la pression d'organisations internationales de défense de droits de l'Homme et de juristes militants, la condamnation «injuste» prononcée à l'encontre de ces militants sahraouis.

Les organisations internationales ainsi que les familles des prisonniers avaient demandé un autre procès, appelant à l'application du droit international dans ce dossier, puisqu'il s'agit de détenus politiques liés à la question sahraouie, qui est gérée par les Nations unies.

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