Les imams devant officier les tarawih dans les mosquées d'Europe sélectionnés sur concours national

Publié par DKnews le 15-03-2017, 18h38 | 51

Le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Mohamed Aïssa a affirmé mardi à Alger que c'est sur la base d'un concours national qu'ont été choisis les «meilleurs imams» pour officier la prière des tarawih (surérogatoire) durant le mois de Ramadhan prochain dans les mosquées de France et autres pays européens.

«Contrairement aux années précédentes, le choix des imams qui vont officier la prière des Tarawih durant le Ramadhan prochain dans les mosquées de France et d'Europe s'est fait sur la base d'un concours national auquel ont participé 650 candidats», a déclaré M. Mohamed Aïssa à l'issue d'une audience accordée à la délégation du groupe d'amitié France-Algérie du Sénat français.

Outre la maîtrise des règles de la psalmodie, les aptitudes à diffuser un discours religieux «modéré et éclairé» ont été des critères déterminants dans le choix des candidats afin de «donner la meilleure image possible de l'Islam», a expliqué le ministre.

Il a mis l'accent, dans ce sens, sur le rôle important des imams dans les mosquées qu'ils encadrent afin de «répandre la culture de cohabitation, propager le message authentique des préceptes de l'Islam pour lutter contre toute forme de fanatisme et d'extrémisme et aider la communauté nationale résidant à l'étranger et les musulmans d'origines françaises à mieux s'intégrer dans leur société».

Concernant l'entretien avec la délégation parlementaire française conduite par le sénateur Alain Neri, le ministre a indiqué qu'il a été l'occasion d'évoquer les questions relatives au volet religieux et culturel, précisant que l'accent a été mis dans ce cadre sur l'importance d'oeuvrer à «asseoir les bases d'un monde où règne la cohabitation et le dialogue».

L'expérience de la coopération entre l'Algérie et la France dans ce domaine constitue un «exemple pour les pays des deux rives de la Méditerranée», a estimé M.Mohamed Aïssa.

Il a rappelé, dans ce contexte, que la dernière réunion du groupe de travail mixte, installé fin 2014, avait souligné la nécessité de poursuivre la formation des imams pour les mosquées de France et le renouvellement des programmes de formation destinés aux mourchidines qui travaillent dans les prisons, l'armée et les hôpitaux.

Par ailleurs, le sénateur français qui effectue une visite en Algérie du 11 au 17 mars 2017, a salué «l'importance du dialogue» entre les deux pays dans ce genre de questions en tant que «moyen optimal pour dégager des positions communes».