Histoire

Guerre de libération : Les six inspecteurs des centres socio-éducatifs tués pour leur engagement dans la cause nationale

Publié par DKnews le 17-03-2017, 16h03 | 61
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Les six inspecteurs des centres socio-éducatifs du temps de la colonisation française ont été tués parce qu’ils étaient des résistants et des partisans de la guerre pour l’indépendance de l’Algérie, a déclaré Ali Feraoun à l’occasion d’une conférence animée jeudi à Tizi-Ouzou.

Le fils du défunt écrivain Mouloud Feraoun qui participait à une commémoration du 55ème anniversaire de l’assassinat de son père aux côtés d’Ali Hammoutène, Salah Ould Aoudia, Max Marchand, Marcel Basset et Robert Eymard survenu le 15 mars 1962 au château royal d’El Biar, a indiqué que ces hommes ont été une cible pour l’armée française à cause de leur rôle dans l’émancipation et le conscientisation des foules en Algérie.

«L’OAS aurait pu tirer sur les 18 personnes qui étaient à l’intérieur de la salle de réunion du château Royal sans aucune distinction. Ces personnes ont été ciblées par cet attentat, parce qu’elles étaient influentes et défendaient la cause nationale et luttaient pour des meilleures conditions de vie du peuple algérien», a-t-il soutenu.

Selon lui, la réunion des inspecteurs des centres socio-éducatifs a été repoussée d’une demi-heure de temps parce que l’attaque des agents de l’OAS a été programmée et l’assassinat de ces six personnalités avait pour objectif la mise à mort des centres sociaux éducatifs considérés comme un fief des nationalistes algériens qui prônaient l’indépendance de leur pays.

Ali Feraoun a estimé que ce qui est important aujourd’hui c'est de tirer la valeur d’exemple et les enseignements de l’engagement de ces inspecteurs à émanciper le peuple algérien pour le faire sortir de la pauvreté et de la soumission et lui permettre d’avoir un avenir meilleur. «Le plus important ce n’est pas de consacrer des mémoriaux à Feraoun, Hamoutène ou Ould Aoudia. Ces hommes sont des chouhadas qui se sont sacrifiés comme des milliers d’autres algériens.

Aujourd’hui, nous devons tirer intelligemment les leçons de leur combat et de leur volonté de changer le destin de leur peuple avec l’éducation», a-t-il affirmé.

Le conférencier a saisi l’occasion pour réitérer sa proposition portant sur la consécration de la date du 15 mars «journée nationale de l’école algérienne» qui marquerait «une reconnaissance du travail de ces six victimes de la violence coloniale et son acharnement contre les valeurs du peuple».  «Nos enfants devront savoir que ces hommes sont morts pour que l’école algérienne subsiste. 

C’est grâce à ces animateurs des centres socio-éducatifs créés pendant la guerre pour offrir une certaine instructions aux enfants algériens que l’université algérienne produit aujourd’hui plus d’un million de diplômés par an», a-t-il observé.

L’écrivain Mohammed Attaf a, de son côté, abordé le parcours des centres socio-éducatifs, depuis leur apparition jusqu’à leur disparition qui a fait suite à l’assassinat des six inspecteurs.

La directrice de la publication de la revue Livresque, Nadia Sebkhi, a indiqué, pour sa part, qu’un numéro spécial sera consacré ce mois de mars au centenaire d’Ali Hammoutène et tout son travail dans les centres sociaux, ainsi que son engagement pour l’éducation qu’il a toujours considéré comme le garant de l’avenir de la nation algérienne. 

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