Economie

Algérie-FMI : Le chef de mission du FMI souligne la «résilience» de l'économie algérienne face à la baisse des prix du pétrole

Publié par DKnews le 17-03-2017, 17h22 | 53
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Le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) en Algérie Jean François Dauphin s'est réjoui mercredi à Alger de la «résilience» de l'économie nationale face à la baisse des prix du pétrole en recommandant que le secteur privé prenne progressivement le relais de la commande publique.

«L'économie (algérienne) a été globalement résiliente par rapport au choc pétrolier. Néanmoins, les équilibres des finances publiques et des comptes extérieurs ont subi de plein fouet ce choc», a-t-il constaté dans une déclaration à la presse à l'issue d'une audience que lui a accordée le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville et ministre du Commerce par intérim M. Abdelmadjid Tebboune.

Selon le représentant du FMI, «la réponse doit s'appuyer sur deux piliers: le premier consiste en la consolidation des finances publiques qui permette de restaurer la soutenabilité à long terme de l'action publique et de rééquilibrer les échanges extérieurs».

Le deuxième devra, selon lui, porter sur «un ensemble de réformes qui vont pouvoir libérer le potentiel du secteur privé et de faire en sorte que, petit à petit, ce secteur prenne le relais de la commande publique et que l'économie se diversifie et devienne de moins en moins dépendante des hydrocarbures».

Il a estimé que les discussions avec M. Tebboune et les cadres de son ministère ont été «enrichissantes». «Nous avons discuté de l'évolution de l'économie algérienne et comment elle continue de s'adapter avec des prix du pétrole et du gaz durablement plus bas de ce qu'ils étaient des années auparavant», a-t-il souligné.

 Les moyens de rééquilibrer les échanges commerciaux et de promouvoir les exportations ont été égalemernt abordées.

La délégation du FMI est en Algérie dans le cadre des visites annuelles menées dans les états membres du fonds pendant lesquelles une évaluation de la situation économique et financière est faite et des mesures sont recommandées pour promouvoir la croissance et la stabilité économique.

Le FMI avait maintenu en janvier dernier ses prévisions de croissance pour l'Algérie à 3,6% en 2016 et à 2,9% en 2017, en anticipant une reprise à partir de 2021 à 3,4%.
Le Fonds a gardé ses prévisions pour l'inflation en Algérie inchangées en 2016 à 5,9% contre 4,4% en 2015 et prévoit un taux de 4,8% en 2017.

Le solde du compte courant a représenté -15,1% du Pib en 2016 et devrait baisser à -13,7% du Pib en 2017 et maintenir la même tendance baissière jusqu'à 2021 à -6,3% du Pib. Le Fonds avait souligné que l'Algérie avait figuré parmi les pays émergents et en développement qui ont «réussi à maintenir une position nette extérieure positive grâce à son très faible endettement extérieur», rappelle-t-on.

 M.Jean François Dauphin relève les réformes opérées dans l'investissement, la compétitivité et les PME

 Le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) en Algérie Jean François Dauphin, a salué mercredi à Alger les réformes économiques menées par l'Algérie notamment dans le domaine de l'investissement, la compétitivité et les PME.

«Je salue le travail législatif mené par le secteur de l'industrie» a indiqué M. Dauphin lors de l'audience que lui a accordée le ministre de l'Industrie et des mines Abdesselam Bouchouareb, ajoutant que «des réformes complémentaires sont nécessaires, car il faut agir sur plusieurs fronts simultanément».

La rencontre entre MM. Bouchouareb et Dauphin s'inscrit dans le cadre de sa visite à Alger à la tête d'une délégation du FMI  dans le cadre de l'évaluation économique effectuée annuellement par cette institution financière internationale pour ses pays membres au titre de l'article IV de ses statuts.

A cette occasion, les deux parties ont abordé les moyens permettant à l'Algérie de libérer son potentiel de développement de l'investissement et du secteur privé, notamment dans cette conjoncture marquée par la chute des prix du pétrole.

Dans une déclaration à la presse, le représentant du Fonds a appelé à la mise en oeuvre d'«une masse critique de réformes qui permettent d'avancer sur plusieurs fronts simultanément, que ce soit dans l'amélioration du climat des affaires, les simplifications administratives, l'économie numérique ou encore l'amélioration de l'accès au financement».

Il s'agit aussi, a-t-il ajouté, d'améliorer les conditions de la concurrence et d'assurer la transparence dans le fonctionnement des marchés notamment le marché du travail et l'adéquation entre les formations et les besoins des entreprises.

De son côté, le ministre de l'Industrie a souligné l'importance des changements introduits pour alléger les procédures des investissements, la finalisation des textes d'application pour l'ensemble des lois promulguées, les mesures introduites pour la création d'un marché du foncier et la politique de développement des filières industrielles.

M. Bouchouareb a relevé, à cette occasion, les avancés en vue de réorganiser le secteur public et les projets structurants réceptionnés ou en phase de finalisation. Le FMI avait maintenu en janvier dernier ses prévisions de croissance pour l'Algérie à 3,6% en 2016 et à 2,9% en 2017, en anticipant une reprise à partir de 2021 à 3,4%.

Le Fonds a gardé ses prévisions pour l'inflation en Algérie inchangées en 2016 à 5,9% contre 4,4% en 2015 et prévoit un taux de 4,8% en 2017. Le solde du compte courant a représenté -15,1% du Pib en 2016 et devrait baisser à -13,7% du Pib en 2017 et maintenir la même tendance baissière jusqu'à 2021 à -6,3% du Pib.

Le Fonds avait souligné que l'Algérie avait figuré parmi les pays émergents et en développement qui ont «réussi à maintenir une position nette extérieure positive grâce à son très faible endettement extérieur», rappell-t-on.

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