Des pourparlers inter Libyens inclusifs, loin de toute ingérence étrangère sont de nature à favoriser la solution politique du conflit en Libye, tel que prôné par les pays voisins, a affirmé vendredi à Moscou l'ambassadeur de Tunisie en Russie Mohamed Ali Chihi.
«La solution du conflit libyen ne peut émaner que des Libyens eux mêmes,à travers un dialogue inclusif, favorisant un règlement politique», a souligné l'ambassadeur tunisien lors d'une conférence de presse, indiquant que les pays voisins, l'Algérie, la Tunisie et l'Egypte ont déjà initié une démarche commune pour contribuer au retour de la paix et de la stabilité dans ce pays.
La réunion tripartite interministérielle (Algérie-Tunisie-Egypte) tenue en février dernier à Tunis, avait été sanctionnée, par la signature de la «Déclaration de Tunis» qui soutient le règlement politique inclusif en Libye et rejette toute solution militaire.
Le document considère que les trois Etats, partant de leurs obligations historiques, doivent agir rapidement pour aider les Libyens à sortir de l'impasse et ouvrir de nouvelles perspectives à la solution politique à travers le dialogue inter libyen avec l'appui des trois pays et sous l'égide des Nations unies en vue de parvenir à des amendements consensuels de l'accord politique à même de garantir sa mise en £uvre dans les délais fixés. Selon le diplomate tunisien, la Déclaration de Tunis prône une solution qui «prend en considération l'accord libyen existant déjà, et qui rejette toute tentative de répartition de la Libye».
«Nous espérons que notre démarche aboutisse afin qu'il soit mis fin aux souffrances du peuple frère libyen», a souhaité M. Mohamed Ali Chihi, indiquant toutefois que cette initiative est appelée à être affinée davantage dans de prochaines réunions entre les responsables des trois pays au niveau ministériel». Ces réunions seront ponctuées par un sommet tripartite.