L'OCDE appelle à plus de réformes économiques dans le monde pour une meilleure croissance

Publié par DKnews le 18-03-2017, 17h07 | 27

Les gouvernements doivent continuer leurs efforts de réforme s'ils veulent sortir du piège de la faible croissance dans laquelle nombre de pays sont tombés, a estimé vendredi l'Organisation de la coopération et du développement économiques (OCDE).

Dans son rapport intermédiaire "Réformes économiques 2017: Objectif croissance", rendu public vendredi à Paris, l"OCDE a affirmé que les gouvernements "ne peuvent se permettre de relâcher leurs efforts de réforme, s'ils veulent sortir du piège de la faible croissance dans laquelle nombre de pays sont tombés, et faire en sorte que les fruits de la croissance économique bénéficient à la grande majorité de leurs citoyens".

Elle a indiqué que ces deux dernières années, la croissance mondiale est restée "stationnaire" aux alentours de 3 %, "nettement en deçà" du taux de croissance moyen proche de 4 % enregistré au cours des 10 années précédentes, précisant que le ralentissement observé en Chine et dans d'autres économies de marché émergentes "explique en grande partie cet écart".

Pour cet organisme basé à Paris et dont la mission est de "promouvoir les politiques qui amélioreront le bien-être économique et social partout dans le monde", les gouvernements, dans leur quête d'une croissance "plus vigoureuse", font face à des "obstacles majeurs", notant que la baisse marquée et généralisée de la croissance de la productivité observée depuis la crise s'est traduite par une stagnation des revenus d'une forte proportion de la population, "ce qui a érodé son adhésion aux réformes structurelles".

"Même si le chômage global a reflué peu à peu dans une majorité de pays, les jeunes et les travailleurs peu qualifiés sont confrontés dans plusieurs d'entre eux à des perspectives d'emploi dégradées et à un risque élevé de chômage fréquent", a souligné l'OCDE.

Pour surmonter ces difficultés, préconise-t-elle, les autorités "doivent mettre en £uvre des stratégies de réformes structurelles cohérentes et agir collectivement dans un large éventail de domaines de l'action publique, tout en veillant à ce que ces mesures soient étayées par les politiques macroéconomiques".

Dans son rapport publié en début du mois, l'OCDE avait indiqué, rappelle-t-on, qu'une croissance mondiale "modeste" s'amorce, mais des risques et vulnérabilités pourraient compromettre la reprise.

Elle avait estimé que la croissance économique mondiale devrait s'établir à 3,3 % en 2017 et repartir "modestement" à la hausse l'année prochaine pour ressortir aux alentours de 3,6 %.

Mais, ces perspectives, avait-elle ajouté, "sont assombries par plusieurs facteurs comme les risques d'une hausse du protectionnisme, l'existence de vulnérabilités financières ou encore la volatilité potentielle des marchés de capitaux due à la divergence des trajectoires des taux d'intérêt et à la déconnexion entre les évaluations des marchés et l'activité réelle".