Le gouvernement béninois vient de déclencher une vaste campagne de sensibilisation à l'intention des leaders d'opinion, élus locaux, chefs religieux praticiens de la médecine traditionnelle, des restaurateurs et chasseurs du pays, sur les mesures préventives contre les fièvres hémorragiques à virus Lassa.
«Cette campagne de sensibilisation vise à prémunir les populations béninoises, des affres des fièvres hémorragiques à virus Lassa», a indiqué samedi, Richemin Akplogan, médecin et chef service départemental de la santé publique dans les départements du Mono et du Couffo (au Sud-Ouest du Bénin).
Selon ce responsable sanitaire qui a assuré mercredi dernier l'étape de cette campagne de sensibilisation dans les deux départements du Sud-Ouest du pays, pour éviter d'attraper la maladie, les populations béninoises sont appelées à bien protéger les restes et réserves de nourriture dans les maisons, ne pas toucher le corps d'une personne suspecte, malade ou décédée de la fièvre Lassa. «La transmission de la fièvre hémorragique à virus Lassa peut se faire par contact avec les excréments de rongeurs notamment, le rat à multiple mamelles.
Le virus se transmet aussi au contact d'une personne infectée via les liquides biologiques : le sang, l'urine, la salive, le sperme, les vomissures, les selles», a-t-il expliqué.
Dans une déclaration à Cotonou, au début de ce mois de mars, le ministre béninois de la Santé, Alassane Séidou, a affirmé que la fièvre hémorragique à virus Lassa a fait résurgence dans les départements du Nord du Bénin, après plus de six mois de la fin de la dernière épidémie en mai 2016, avec deux morts et deux autres cas de suspects, vers la fin du mois de février dernier.
Il s'agit, a-t-il expliqué, d'une femme enceinte de 24 ans d'origine togolaise, ethnie Gangam et résidant à Yambouan, dans l'Arrondissement de Tchaourou. Elle a été admise à l'Hôpital de Zone St Martin de Papané de la commune mais elle est décédée le même jour. Quant au second décès, a-t-il poursuivi, il a été enregistré dans la Commune de Matéri (Département de l'Atacora).
Outre ces deux cas de décès enregistrés, a-t-il précisé, 58 contacts ont été enregistrés dont 22 en milieu communautaire et 36 dans les formations sanitaires.
Pour faire face à l'ampleur de cette épidémie, le gouvernement béninois et ses partenaires humanitaires, ont pris des mesures d'urgence, notamment : la mise en place d'unités de quarantaine dans les zones affectées pour isoler et soigner les victimes Time out