Des représentants de l'ONU, de l'Union européenne (UE), de la Ligue arabe (LA) et de l'Union africaine (UA), réunis samedi au Caire, ont apporté leur soutien aux efforts du gouvernement d'union libyen (GNA) pour asseoir son autorité à Tripoli.
Cette réunion survient au lendemain de tirs contre des manifestants dans la capitale libyenne, qui protestaient contre la présence des milices et appelaient au rétablissement de l'autorité du GNA après plusieurs jours d'affrontements.
Le GNA, soutenu par l'ONU, a obtenu le ralliement de certaines milices depuis son entrée en fonction en mars 2016.
La rencontre au siège de la Ligue arabe au Caire a réuni le chef de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit, la chef de la diplomatie de l'UE Frederica Mogherini, l'émissaire de l'ONU pour la Libye Martin Kobler et Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'UA.
Dans une conférence de presse, M. Aboul Gheit a affirmé qu'elle avait porté sur les «dangereux développements à Tripoli».
«Nous avons convenu d'appuyer (le GNA) dans ses efforts pour contrôler la situation sécuritaire dans la capitale, y compris la mise en application de l'accord de trêve», a-t-il dit.
Cet accord a été conclu par le GNA et des groupes armés mercredi mais a été ensuite désavoué par certains de ces groupes.
Néanmoins le calme est revenu depuis vendredi à Tripoli et les magasins ont rouvert samedi. Des voitures de police ont pris position aux coins de rue pour tenter d'assurer la sécurité. M. Aboul Gheit a ajouté que les participants à la réunion du Caire étaient prêts à «soutenir et faciliter tout mécanisme pour un dialogue entre les parties libyennes».
De son côté, M. Kobler a jugé prématuré de lever l'embargo de l'ONU sur les armes en Libye.