Selon l'Association Trisomie-Algérie «Tria» : Appel à une insertion scolaire et sociale «effective» des enfants trisomiques

Publié par DKnews le 21-03-2017, 15h53 | 747

Les représentants des associations pour enfants trisomiques ont plaidé lundi pour l'insertion scolaire et sociale «effective» de cette catégorie dans les classes spéciales créées par l'Etat en vue d'atténuer leur souffrance.

Le président de l'Association Trisomie-Algérie «Tria», Sofiane Atek, a déploré à la veille de la journée mondiale de la trisomie célébrée le 21 mars, la marginalisation de cette catégorie par rapport aux personnes aux besoins spécifiques, appelant à leur insertion scolaire et sociale «effective» dans des classes spéciales relevant du secteur public afin d'atténuer leur souffrance.

La méthode pédagogique adoptée actuellement dans la scolarisation des enfants atteints de trisomie 21 «est inadaptée à l'état psychologique et  psychiatrique de l'enfant», a déclaré M. Atek à l'APS, affirmant que l'expérience algérienne avait démontré que la garantie d'une bonne prise en charge de ces enfants, faciliterait leur insertion sociale et favorise leur indépendance dans l'accomplissement des tâches quotidiennes, à l'instar des autres enfants de leur âge.

Le président de l'Association «Chams pour l'art-thérapie», Djamel Merahi, a indiqué que son association avait réussi à travers l'organisation d'ateliers sur le théâtre, la musique, les arts plastiques, les travaux manuels et le sport à intégrer les personnes aux besoins spécifiques dans la vie sociale y compris ceux atteints de la trisomie 21.

Sur les 260 adhérents que compte l'Association, 120 sont trisomiques, a affirmé M. Merahi, ajoutant que ces derniers étaient traités sur le même pied d'égalité que les enfants normaux, ce qui leur a permis d'améliorer leurs capacités orthophoniques et mobiles, grâce à l'utilisation d'instruments de musique, exigeant «une concentration sur les plans théoriques et pratiques».

«Il ne faut pas marginaliser cette catégorie qui a fait montre d'une grande capacité d'adaptation et t'intégration dans la société, en participant à des évènements culturels à l'échelle nationale et internationale», a-t-il préconisé.

L'intégration des sujets trisomiques leur a procuré, de même que leurs familles «un soutien moral et psychologique» qui a valu à certains d'entre eux le titre d'encadreurs (pour trisomiques), après plusieurs années de formation.

D’autre part, certains parents d’enfants atteints par cette anomalie ont regretté «l’absence d’un vrai encadrement pédagogique»malgré la convention passée entre les ministères de la Solidariténationale et l’Education nationale» pour la prise en charge de cette catégorie, dont la mission a été confiée au titulairess de diplômes universitaires non qualifiés pour ce genre d’encadrement et sont recrutés dans le cadre du tissu social, affirmant également la non continuité  de cette mission par les des diplômés après obtention du poste de travail, ce qui laisse cette catégorie sans enseignants pour une longue période et empêche la poursuite des études.

Mmes Asma et Hamida, qui sont membres dans l’association «TRIA», ont déploré la fermeture des classes de l’école de Bouzareah qui est spécialisée dans l’enseignement de cette catégorie et ce pour des raisons inconnues chez les parents, ce qui augmentera, selon elles, la marginalisation de cette catégorie, soulignant dans le même sens «les prix exorbitants» appliqués par certaines associations et écoles privées (170 mille DA pour une seule année scolaire).

Elles ont constaté aussi les programmes pédagogiques enseignés à cette catégorie auxquels sont également applicables dans les établissements ordinaires de l’éducation et qui «ne s’adaptent pas avec le handicap moral de cette catégorie», ont elle ajouté, en plus du refus des enseignants et gérants de certains établissements de l’intégrer dans les classes ordinaires  .

D’autre part, Mme Fela (mère d’un jeune homme âgé de 32 ans atteint de l’anomalie trisomique 21) et Mohamed (père d’une enfant âgée de 9 ans atteinte de la même anomalie) ont exprimé leur joie quant aux résultats escomptés lors du suivi des cours préparatoires à l’école spécialisée de Ben Aknoun concernant la prise en charge des personnes nécessiteuses afin de les intégrer dans les écoles ordinaires.

Ils ont également mis l’accent sur la nécessité d’accompagner ces enfants par leur famille et d’accepter leur handicap sans toutefois faire cas du regard de la société, mettant en avant la bonne intégration de leur enfant.