Tunisie - Essebsi : «Le choix démocratique est irréversible»

Publié par DKnews le 21-03-2017, 16h08 | 18

Le choix démocratique opté par la Tunisie est irréversible, a affirmé lundi soir, le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, affirmant qu’il n’encourage personne, actuellement, à modifier la Constitution, rapporte l'agence de presse tunisienne (TAP).

«La Constitution de 2014 a jeté les fondements d’un régime démocratique et consacré le caractère civil de l’Etat», a ajouté M. Essebsi dans une interview diffusée sur la chaîne publique « Al-Wataniya 1» à l’occasion du 61e anniversaire de la fête de l’indépendance.

Caïd Essebsi a souligné que «la mise en place de la deuxième République nécessite des sacrifices beaucoup plus importants que ceux consentis lors de l’instauration de la première République en 1956.»

Par ailleurs le président de la République tunisienne a assuré que «toute décision militaire prise par la Tunisie est une décision souveraine en allusion à la coopération militaire engagée avec plusieurs pays.»

« Les finances de l’armée nationale sont assurés par l’Etat Tunisien «, a-t-il soutenu. S’agissant de la lutte anti-terroriste, le chef de l’Etat tunisien a souligné que «les attentats du Bardo et de Sousse survenus en 2015 ont, bel et bien, changé la donne pour la Tunisie.» « Bien que le phénomène du terrorisme a été, largement, maitrisé, le danger demeure toujours présent «, a-t-il averti.

D’après Caïd Essebsi, «la promptitude des forces de sécurité a été renforcée après les attentats de 2015», rappelant «la mise en échec d’une attaque terroriste de grande ampleur en 2016 visant l’instauration d’un émirat à Ben Guerdane outre le démantèlement de plusieurs cellules terroristes.»

Selon le président tunisien, «la situation sécuritaire devra s’améliorer davantage, en juillet prochain, après le parachèvement de la mise en place d’un système de contrôle électronique le long de la frontière avec la Libye et l’acquisition de plusieurs équipements et avions des Etats- Unis.»

Sur un autre plan, Caïd Essebsi a affirmé que «le gouvernement d’union nationale est déterminé à mettre en £uvre les clauses du Document de Carthage», ajoutant que «seul le patri patriotique libre (UPl) s’est retiré de ce projet.»