Les participants à un séminaire national sur la prise en charge des enfants atteints de trisomie 21 ont appelé mardi à Constantine à "une meilleure intégration sociale" de cette catégorie.L'enfant trisomique, ''n'est pas un enfant malade, il est tout juste différent'', a souligné le Pr Ali Sellahi de l'hôpital de Sidi Mabrouk (Constantine),plaidant pour une intégration ''précoce et effective'' de cette catégorie d'enfant en milieu social et scolaire en particulier.
Dans ce sens, le même intervenant a indiqué que les enfants porteurs detrisomie 21 ''sont viables, et parfaitement capables de s'intégrer socialement, à condition qu'ils soient préparés dès l'enfance'', d'où l'urgence, a-t-il ajouté ''d'une intégration précoce pour cette frange de la société''.
Les parents et professionnels doivent se mobiliser pour ''corriger'' l'idée sociétale faite sur ces enfants et encourager leur insertion scolaire et professionnelle, a ajouté le praticien qui a mis l'accent sur l'importance du dépistage précoce de ces cas pour permettre à la famille de s'adapter et prendre les dispositions nécessaires.
La famille est la meilleure ''structure'' d'épanouissement pour ces enfants, a encore souligné le même intervenant qui a fait part de l'importance des associations des parents d'enfants atteints du T 21 dans ''l'élimination des préjugés'' portés sur le cas de ces enfants.
La wilaya de Constantine compte cinq (5) centres psychopédagogiques chargés de la prise en charge des enfants handicapés mentaux, a souligné Mme. Fadila Ourahboune de la direction locale de l'action sociale (DAS), précisant que 675 enfants handicapés sont pris en charge dans ces structures dont 211 trisomiques.
Dans les écoles de la wilaya quelques 96 enfants handicapés aux besoins spécifiques dont des trisomiques sont scolarisés dans des classes ''ordinaires'' a révélé la même responsable, précisant encore que les écoles de la wilaya ont ouvert leurs portes pour 56 enfants sourds.
De son côté le directeur du Centre national de formation du personnel pour handicapés (CNFPH) qui a abrité ce séminaire, a insisté sur l'importance de la société dans la prise en charge de ces enfants, car, a-t-il estimé les cas trisomiques sont ''l'affaire de tous''.
La prise en charge de ces enfants depuis le diagnostic prénatal, jusqu'à la prise en charge psychologique, médical et scolaire risque d'être vidée de son sens si la société ne s'implique pas pleinement, a souligné M. Hamou Abdelaâli, appelant à une prise de conscience collective pour une meilleure insertion des enfants atteints du T 21.