Le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), Abdelouahab Derbal, a affirmé mercredi à Alger que l'Union européenne (UE), l'Union africaine (UA) et l'Organisation de la Coopération islamique (OCI) avaient approuvé l'envoi d'observateurs internationaux à la demande de l'Algérie dans le cadre des élections législatives du 4 mai, estimant que cette démarche était une preuve de plus de la volonté de l'Algérie d'organiser des élections "libres et régulières".
Dans une déclaration à l'APS en marge d'une réunion d'évaluation ayant réuni les présidents des permanences de wilaya relevant de la HIISE, M. Derbal a précisé que le "ministre d'Etat, ministres des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a adressé au nom de l'Algérie une invitation à l'UE pour l'envoi d'observateurs dans le cadre des prochaines législatives, une demande qui a été approuvée par cette instance en tant que seule partie habilitée à fixer leur nombre et la date de leur déplacement en Algérie".
"L'UA et l'OCI ont accepté également cette demande", a-t-il ajouté rappelant que la Ligue arabe avait annoncé l'envoi de près de 110 observateurs qui se rendront en Algérie fin avril prochain.
Le responsable a souligné que les invitations adressées par l'Algérie à ses instances internationales dénotaient sa volonté de garantir des élections "régulières et crédibles", conformément à la dernière Constitution amendée.
Concernant le lien entre les plages horaires consacrées par certains médias audiovisuels nationaux et le l'importance du nombre de candidats, ce qui constitue pour certains partis politiques "un parti pris en faveur des grandes formations (pro-Gouvernement), M. Derbal a estimé qu'il était inconcevable qu'un parti qui participe dans un nombre limité de wilayas bénéficie de la même plage horaire accordée au parti présent au niveau de toutes les circonscriptions électorales.
La Haute instance indépendante de surveillance des élections veille à l'élaboration d'un programme de "distribution équitable" des plages horaires consacrées à l'intervention des candidats et représentants des partis politiques via les médias audiovisuels, en œuvrant à son application dans le cadre de la campagne électorale dont le lancement est prévu en avril.
Concernant les saisines parvenues à la HIISE, M. Derbal a évoqué celles relatives aux listes électorales dont le nombre "ne dépasse pas 7 sur l'ensemble des communes", ajoutant que le champ restait ouvert pour ce type de saisines.
"Cependant, les saisines relatives aux signatures sont plus importantes, ce qui est tout à fait normal vu que le nombre de signatures peut atteindre des centaines de milliers", a-t-il affirmé.
Il a indiqué, en outre, que "l'utilisation d'une application informatique permettant d'identifier la personne signataire dès l'introduction de sa date de naissance a permis l'annulation de plusieurs signatures.
« La HIISE enregistre des vides juridiques à combler ultérieurement »
Le président de la Haute Instance indépendante de surveillance des Elections (HIISE), Abdelouahab Derbal, a affirmé hier à Alger que des vides juridiques avaient été enregistrés notamment en ce qui concerne les délais de certaines étapes du processus électoral, à combler ultérieurement.
M. Derbal qui présidait la première réunion d'évaluation des chefs de permanences de wilaya relevant de la HIISE, a précisé que cette dernière avait enregistré nombre de «vides juridiques soulevés par certains candidats aux prochaines législatives, à combler ultérieurement».
Il s'agit notamment des délais fixés pour la collecte de signatures et ceux du recours au tribunal administratif pour trancher les recours, ce qui exige, selon M. Derbal «davantage de traitement juridique».
M. Derbal a donné aux chefs des permanences de wilaya, une série de directives affirmant que la HIISE «est un allié naturel de toute partie qui veut concourir à un processus électoral régulier», qu'il s'agisse de l'Administration ou des partis politiques.
Il a appelé à «ne pas exploiter la qualité de membre de l'Instance à des fins personnelles, au service d'un parti donné ou au profit de certaines idéologies».
La HIISE est, très vite, devenue «une référence pour tout les partenaires du processus électoral et un refuge aussi bien pour les candidats que pour les représentants des partis et des listes indépendantes», ce qui constitue un «indicateur positif» de son bon fonctionnement, a ajouté M. Derbal qui s'est félicité de la manière dont l'Instance gère les saisines et les plaintes déposées par les candidats et les partis politiques.
Les saisines et les plaintes ont été traitées «légalement tout en veillant à faire la distinction entre celles qui s'articulent autour de la régularité des procédures légales et celles motivées par l'engouement irréfléchi à la candidature».
D'autre part, M. Derbal a appelé à élargir le champ d'interaction avec les médias pour «inculquer la culture du dialogue serein et responsable loin du sensationnel».