RoyaumeUni-Ecosse : L’Ecosse demande à Londres l’autorisation d’organiser un deuxième référendum pour son indépendance

Publié par DKnews le 31-03-2017, 16h26 | 28

La première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a adressé vendredi, une demande officielle à la première ministre britannique, Theresa May, pour l'autoriser à organiser un deuxième référendum sur l'indépendance de l'Ecosse.

Le message qui intervient deux jours seulement après la notification officielle de Mme May à Bruxelles pour la sortie britannique de l’Union Européenne(UE), demande l’organisation du référendum avant la sortie du Royaume-Uni du bloc européen, prévue dans deux années.

Mme Sturgeon avait déjà annoncé son intention d’organiser un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Ecosse fin 2018 ou début 2019. La première ministre britannique avait estimé que le moment était mal choisi pour discuter d’un deuxième référendum, alors que le pays doit concentrer ses efforts dans les négociations de sa sortie de l’UE.

Mme Sturgeon a indiqué qu'elle était disposée à discuter d’une date avec Londres, ajoutant que si sa demande est rejetée, elle définira en avril, les prochaines mesures qu’elle entreprendra, rapporte la BBC.

Le Parlement écossais avait donné son aval mardi dernier, à Nicola Sturgeon, pour demander un nouveau vote sur l'indépendance, avec 69 voix contre 59. Pour organiser une telle consultation populaire, le gouvernement décentralisé de l’Ecosse doit aussi avoir l’autorisation du gouvernement central de Londres.

En 2014, lors d’un premier référendum sur la question, 55% des écossais se sont exprimés contre l'indépendance du Royaume Uni.

Mme Sturgeon estime que la situation aujourd’hui est différente, et que la majorité des électeurs en 2014 avaient voté pour dépendre de Londres parce que le Royaume Uni était membre de l’UE et il ne le sera plus dans deux ans.

Elle reproche au gouvernement britannique son choix d’un brexit dur qui impliquerait le retrait complet du Royaume Uni, qui serait. Selon elle, une menace sur l’économie de l’Ecosse.

Au lendemain du référendum sur le brexit du 23 juin dernier, Mme Sturgeon avait déjà brondi la menace d’organiser un deuxième vote pour l’indépendance du pays. Elle a estimé que c’était «anti démocratique» d’imposer aux écossais un choix qui n’était pas le leur.

Lors du référendum sur le brexit le 23 juin 2016, l’Ecosse avait voté à 62% contre le retrait britannique de l’UE. L’ensemble des électeurs du Royaume-Uni avaient voté à 51,9% pour quitter le bloc européen.

Dans une ultime tentative de décaler l’agenda de Mme Sturgeon à après le brexit, Theresa May s’est déplacée lundi dernier en Ecosse. Elle a réitéré sa position, estimant qu’au moment ou le Royaume Uni commence les négociations pour quitter l'Union européenne, il ne devrait pas être divisé.

Elle a plaidé pour le renforcement de l’unité des quatre contrées qui forment le Royaume Uni, affirmant que le gouvernement britannique n’autorisera pas un deuxième référendum sur l’indépendance de l’Ecosse avant la sortie complète du Royaume Uni de l’UE.

«C’est injuste de demander au peuple écossais de prendre une décision aussi importante avant que tous les faits ne soient connus et à un moment où personne ne sait quelle sera la situation», avait-elle dit.

Les opposants au brexit avaient mis en garde, lors de la campagne pour le référendum sur le brexit, que le Royaume Uni risquait de s’éclater s’il optait pour quitter l’UE.