France : A 22 jours du premier tour de la présidentielle, Mélenchon s’éloigne de Hamon et poursuit son ascension

Publié par DKnews le 01-04-2017, 16h58 | 39

A 22 jours du premier tour de l’élection présidentielle française, le candidat de la France insoumise , Jean-Luc Mélenchon, devenu le plus populaire, s’éloigne du candidat socialiste, Benoît Hamon, en perte de vitesse, et poursuit son ascension.

Dans cette course pour une des plus incertaines présidentielle, dans laquelle les sondages donnent pour le moment deux favoris pour le deuxième tour, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, suivis par le candidat de la droite, François Fillon, handicapé par ses déboires avec la justice, Jean-Luc Mélenchon fait ces jours-ci une percée record en popularité à le comparer avec les autres candidats.

Il faut cependant signaler que les intentions de vote ne constituent nullement une prévision du résultat du scrutin, mais elles donnent une indication des rapports de force.

Selon le dernier baromètre de Kantar Sofres-One Point, le candidat de  la France Insoumise séduit de plus en plus de Français. Avec 47 % d’opinions favorables, il est désormais en tête du classement des personnalités que les Français aimeraient voir jouer un rôle important à l'avenir.

Utilisant de manière efficiente les réseaux sociaux et les plateformes audiovisuelles, Mélenchon fait actuellement le buzz grâce à sa bavardage très accessible et pas ennuyeux et son sens du débat qui apporte une nouvelle approche de la France poussant même les Français à dire  pourquoi pas ? .
Lui et Macron, qui se sont libérés tous deux des clivages politiques, incarnent une vision progressiste de la politique face aux conservateurs, de l’avis des observateurs.

Le Parti socialiste, représenté par Benoît Hamon, peine à se hisser parmi les potentiels candidats et ne semble pas pouvoir jouer les premiers rôles dans cette élection, en raison d’un quinquennat de François Hollande qui a beaucoup déçu les Français.

Pour sa part François Fillon, donné en novembre favori à l’Elysée, stagne dans les sondages à la troisième place derrière Macron et Le Pen, se disant prêt à  casser la baraque , le jour du scrutin, partant du fait que l’électorat de la droite n’a pas déserté son camp.

Malgré ses déboires avec la justice, sa folle campagne et le malaise qu’il apporte à son camp, il semble convaincu que ses électeurs iront voter pour lui le 23 avril prochain. Comme l’a si bien souligné samedi Libération :  Personne ne peut garantir que la morale l’emportera sur les convictions partisanes .

Le favori donné par les sondages, Emmanuel Macron, candidat d’ En Marche ! , un mouvement créé il y a juste un an et qui se veut  ni de droite ni de gauche, se maintient bien malgré les attaques de ses adversaires voulant le déstabiliser.

Tantôt qualifié de  populiste, de  stagiaire  ou de  Emmanuel Hollande, référence à la continuité dans la politique du président sortant, le candidat le plus jeune (40 ans) se propose comme une véritable alternative au clivage traditionnel droite-gauche et probablement porteur, selon nombre d’observateurs, de germes d’une nouvelle ère de la politique française.

Mais dans ce climat d’incertitude, l’élection présidentielle semble se diriger vers beaucoup d’inédits que la Ve République n’ait connus.