Soudan du Sud : Le Soudan du Sud veut augmenter sa production de pétrole en 2018

Publié par DKnews le 03-04-2017, 18h31 | 35

Le Soudan du Sud cherche à booster sa production de pétrole qui se chiffre actuellement à 130.000 barils/jour, à plus de 180.000 barils/jour en 2018, a annoncé samedi soir le ministre des Finances et de la Planification économique, Stephen Dhieu Dau.

M. Dhieu Dau, a, en outre, indiqué que des préparatifs étaient en cours pour relancer la production de pétrole dans l'Etat de l'Unité (nord) et que les sociétés pétrolières de la région du Nil supérieur avaient reçu pour instruction d'accroître leur production quotidienne.

La production de pétrole est suspendue dans l'Etat de l'Unité depuis le début des violences en décembre 2013.

Le ministre a précisé que l'insécurité et la chute du cours du pétrole dans le monde avaient forcé le gouvernement à baisser sa production de 160.000 barils/jour en 2015 à moins de 130.000 en 2017 après la fermeture des gisements de l'Etat de l'Unité.

Le budget du Soudan du Sud dépend à 98% des revenus du pétrole, mais la production a été freinée par la guerre civile, qui a forcé les exploitants à fermer la majorité des gisements du nord du pays.
Ce pays d'Afrique de l'Est est actuellement en proie à une inflation galopante et à une récession économique, et ses réserves de change ne peuvent pas soutenir suffisamment les importations.

L'enlèvement récent d'employés d'une société pétrolière a également laissé craindre que le pays ne perde sa principale source de revenu après que les rebelles ont demandé l'arrêt de la production de pétrole.

Le ministre du Pétrole, Ezekiel Lol Gatkuoth, a indiqué le mois dernier que les enlèvements ne freineraient pas la production de pétrole dans la région, assurant aux sociétés pétrolières que la sécurité serait immédiatement renforcée pour protéger leurs employés.

Le Soudan du Sud est en proie à la guerre civile depuis 2013, après que des affrontements ont éclaté entre les forces gouvernementales et des transfuges restés loyaux à l'ancien vice-président sud-soudanais Riek Machar.