Le ministre de la Santé M.Abdelmalek Boudiaf l’a affirmé : «L’Algérie pour une approche privilégiant la prévention au traitement en santé psychiatrique»

Publié par DKnews le 07-04-2017, 15h42 | 146

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a affirmé jeudi à Skikda que l’Algérie vient d’opter pour une approche qui privilégie la prévention au traitement en santé psychiatrique, conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Présidant l’ouverture d’une journée d’étude sur la santé psychiatrique à l’occasion de la journée mondiale de la santé, le ministre a souligné que cette approche basée sur la santé de proximité et la coordination avec les autres secteurs est contenue dans le Plan national de promotion de la santé psychiatrique 2017-2020, «prochainement mis en £uvre» et qui insiste sur la protection des droits des personnes atteintes de maladies psychiatriques.

Plusieurs mesures ont été prises à cet effet par le ministère de la Santé avec notamment la création d’une sous-direction de la santé psychiatrique au sein de l’organigramme du ministère, a affirmé M. Boudiaf qui a souligné que les structures publiques de la santé psychiatrique comptent à travers le pays 5.000 lits et emploient 1000 médecins psychiatres qui seront renforcés par le recrutement, prévu cette année, de 101 autres psychiatres notamment dans les régions des Hauts Plateaux et du Sud.

Le ministre a également indiqué que le secteur de la santé emploie également 1.368 psychologues et compte 40 centres intermédiaires de soins en toxicomanie en plus de 10 autres centres en cours de réalisation. Il a rappelé que le nouveau projet de la loi sur la santé consacre 44 articles à la protection et la promotion de la santé psychiatrique et mentale.

M. Boudiaf a aussi insisté «sur l’humanisation du secteur de la santé et sa numérisation pour atteindre le bond qualitatif voulu», soulignant que l’Algérie a réalisé dans le domaine de la santé des «avancées» reconnues, a-t-il indiqué, par l’Organisation mondiale de la santé qui considère que l’Algérie représente «un modèle à l’échelle régionale»‘ au regard des efforts faits par l’Etat et de l’évolution de son industrie pharmaceutique.

Dans une conférence de presse animée au terme de cette journée d’étude, le ministre de la Santé a indiqué que l’Algérie produit actuellement 61 % de ses médicaments et ce taux est appelé à passer à 70 % d’ici de la fin de l’année en cours.

Cette production est assurée par 85 usines à l’échelle nationale, a-t-il ajouté en indiquant que 150 autres étaient en réalisation dans le cadre de partenariats privés. Les médicaments algériens sont actuellement exportés vers 11 pays africains et le ministère de la Santé ambitionne d’exporter au plus grand nombre de pays, a encore ajouté M. Boudiaf qui a assuré que son département projette la création de 4 structures de chirurgie cardiaque et un hôpital pour enfants cancéreux d’une capacité de 600 lits.

La journée d’étude qui a regroupé des médecins de plusieurs wilayas du pays, a abordé nombre de questions dont la prise en charge de l’anxiété dans le travail et la promotion de la santé psychiatrique dans le cadre du projet de la nouvelle loi sur la santé.

Le ministre de la Santé avait entamé mercredi soir sa visite dans la wilaya de Skikda par l’inspection de l’ancien hôpital de Skikda qui a bénéficié d’une vaste opération de requalification et a inauguré le service d’aide médicale d’urgence à l’établissement hospitalier public Abderrezak Bouhara.