Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) a annoncé jeudi le rapatriement de 59.829 réfugiés somaliens du Kenya depuis le début de l'exercice de rapatriement volontaire en décembre 2014.
Le HCR a déclaré dans un bulletin hebdomadaire à Nairobi que 3.786 réfugiés ont reçu l'aide pour retourner chez eux en Somalie au cours des deux dernières semaines.
«Actuellement, 21.940 réfugiés sont activement inscrits au programme de rapatriement volontaire», a affirmé le HCR.
Le rapatriement fait suite à un sommet régional des dirigeants de l'Afrique de l'Est, qui a convenu le 25 mars de faciliter le retour volontaire des réfugiés somaliens, mais le HCR a immédiatement annoncé qu'elle ne soutiendrait pas les retours vers un pays confronté à des menaces de famine grave.
Les dirigeants de l'Autorité inter-gouvernementale pour le développement (IGAD) ont décidé de soutenir le Plan d'action global de Nairobi sur des solutions durables pour les réfugiés somaliens et un plan distinct à la réponse régionale à la crise des réfugiés destinée à aider la Somalie à survivre à la sécheresse en cours et à une famine éventuelle.
Les dirigeants, qui se sont réunis à Nairobi pour le Sommet spécial de l'IGAD, la première réunion de ce genre sur le dossier des réfugiés somaliens, ont convenu de créer un environnement propice au retour et à une réinsertion sûre, durable et volontaire des réfugiés somaliens.
Dans son dernier rapport, le HCR a indiqué que les convois routiers ont été organisés à partir de Dadaab dans le nord-est du Kenya jusqu'à Dhobley dans le sud de la Somalie. Les vols aériens à destination de Mogadiscio ont repris le 27 février après une longue suspension en raison des restrictions de sécurité à Mogadiscio depuis décembre 2016, a déclaré le HCR.
Plus de deux millions de Somaliens ont été déplacés dans l'une des plus longues crises humanitaires au monde qui est entrée dans sa troisième décennie. On estime que 1,1 million de personnes se sont déplacées à l'intérieur du pays et près de 900.000 autres se sont réfugiées dans les pays voisins.