Pétrole : Le pétrole finit la semaine en hausse

Publié par DKnews le 08-04-2017, 19h08 | 16

Les prix du pétrole ont terminé la semaine en hausse aidés par une recrudescence générale d'interrogations géopolitiques, notamment après les frappes américaines contre les forces syriennes.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord a pris 35 cents à 55,24 dollars sur contrat pour livraison en juin à l'Intercontinental Exchange (ICE).

Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a gagné 54 cents à 52,24 dollars sur le contrat pour livraison en mai au New York Mercantile Exchange (Nymex).

"Les événements en Syrie, les discussions avec la Chine... Il se passe beaucoup de choses et les investisseurs restent prudents en maintenant leurs positions orientées à la hausse", a expliqué un analyste. La Syrie s'est invitée au premier sommet entre Donald Trump et Xi Jinping, le président américain ayant ordonné des frappes contre les forces de Bachar al-Assad alors même qu'il recevait son homologue chinois en Floride.

"Le principal risque pour le marché pétrolier, c'est une escalade vers un plus large conflit qui ferait douter de l'offre russe, iranienne ou même irakienne", estime un expert.

Du côté de la Chine, premier importateur mondial de pétrole, les observateurs sont à la recherche de signes d'apaisement avec Washington, le président américain ayant régulièrement tenu des propos agressifs envers Pékin, en particulier sur le plan commercial.

"Il se pourrait que les Etats-Unis exportent encore plus vers ce pays", a dit un autre analyste. Trump a d'ores et déjà assuré avoir accompli des "progrès spectaculaires" dans ses relations avec la Chine, au deuxième jour de ce sommet.

"Et puis il y a le Venezuela", a enchaîné l'analyste. "S'il y a de quelconques bouleversements là-bas, cela risquera de perturber une production déjà au ralenti." Un opposant au président socialiste vénézuélien Nicolas Maduro a été tué à Caracas lors de heurts entre manifestants et forces de l'ordre, dans un climat de tension croissante.

Au cours de la semaine, le marché pétrolier restait soutenu malgré la hausse des stocks de pétrole aux Etats-Unis. Lors de la semaine achevée le 31 mars, les réserves commerciales de brut ont progressé de 1,6 million de barils pour atteindre 535,5 millions, alors que les analystes tablaient, de façon médiane, sur un recul de 150.000 barils.

Le chiffre du DoE va également à l'encontre des estimations publiées la veille par la fédération privée American Petroleum Institute (API), qui avait fait part d'une nette baisse des stocks de brut.

A ce niveau, les réserves commerciales de brut s'inscrivent en hausse de 0,1% par rapport à la même époque de 2016 et passent au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne dans cette période.

Pour la cinquième semaine consécutive, les réserves stratégiques de brut ont par ailleurs été abaissées, cette fois de 500.000 barils.