France : Avec le déclin de Benoît Hamon dans les sondages, le PS appelé à se refaire une santé

Publié par DKnews le 12-04-2017, 16h26 | 25

Le Parti socialiste (PS), en crise depuis plusieurs mois, est appelé à se refaire une santé notamment après le déclin dans les sondages de son candidat à la présidentielle, Benoît Hamon, donné disqualifié pour le deuxième tour.

Elu à la primaire de son parti, dans un contexte de crise de la gauche qui s’est effritée, et après le renoncement du président sortant François Hollande de briguer un deuxième mandat, Benoît Hamon n’arrive plus à sortir d’une spirale négative dans laquelle les intentions de vote des Français le mettent depuis le mois de janvier.

De défection en défection, le Parti socialiste, sentant sa déroute venir dans cette élection présidentielle incertaine qui devrait se jouer à quatre, entre Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et François Fillon est appelé à se refaire une santé, notamment dans la perspectives des élections législatives de juin prochain.

C’est ce qui pousse même de nombreux élus et sympathisants à évoquer une mort prochaine du parti fondé par François Mitterrand.

Si, aujourd'hui, la gauche est en difficulté dans cette élection, c'est bien parce que le quinquennat (de François Hollande) a déçu, a résumé mercredi dans un entretien au Figaro Christian Paul, chef de file des députés frondeurs socialistes et soutien du candidat Benoît Hamon.

Pour ce député, membre du bureau national du PS, il faut réfléchir à la suite , après l’élection présidentielle, indiquant qu'il va falloir inventer une nouvelle force politique. Pour sa part, le candidat lui-même s’en est pris mercredi à tous les socialistes qui lui ont fait faux bond.

Le PS a subi de nombreuses défections, notamment celles du Premier ministre, Manuel Valls, candidat malheureux à la primaire, du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui ont décidé de rejoindre Emmanuel Macron.

Benoît Hamon a déclaré au quotidien Les Echos, évoquant le soutien du leader des sociaux-démocrates allemands Martin Schulz, qu'il en fait plus pour ma candidature qu'une vingtaine de dirigeants socialistes ou ministres français de premier rang.

Cependant, les faits sont têtus, d’après des observateurs, le candidat socialiste ne parvient pas à faire décoller sa campagne et arrive toujours en cinquième position des intentions de vote, autour de 10 % .

Pour sauver les meubles dans la perspectives des législatives, plusieurs membres du PS souhaitent que l’actuel Premier ministre Bernard Cazeneuve prenne, après l’échéance présidentielle, les rênes de la campagne des législatives.

Ce dernier s’est montré d’ailleurs favorable en déclarant que si des socialistes me demandent de les aider, je les aiderai, soulignant qu’il était un intégrateur positif pour donner l’image d’un rassembleur.
Tout porte à croire, de l’avis d’analystes, que la carte Cazeneuve peut éviter une autre déroute aux législatives après celle annoncée pour la présidentielle.