CHU de Constantine : Création prochaine d’unité d’urgence psychiatrique

Publié par DKnews le 14-04-2017, 15h07 | 76

Une unité d’urgence psychiatrique sera «prochainement» créée au centre hospitalo -universitaire CHU de Constantine pour permettre une meilleure prise en charge somatique des patients, a annoncé jeudi le directeur local de la Santé et de la population (DSP), Laid Benkhadim.

La réalisation de cette unité à été décidée sur une proposition  des professionnels de la santé mentale qui se sont référés aux nombreuses études cliniques et épidémiologiques préconisant «l’association des soins somatiques à la prise en charge psychiatrique pour un meilleur résultat», a indiqué M. Benkhadim en marge d’un séminaire scientifique sur la santé psychiatrique organisé à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la santé.

Ce futur service «intermédiaire» devra assurer des soins somatiques aux personnes vivant avec des troubles psychiques, a souligné le même responsable, précisant que le psychiatre ne peut pas à lui seul «découvrir ou diagnostiquer» les cas somatiques, d’où l’urgence, a-t-il ajouté d’ouvrir cette unité d’urgence.

Une commission mixte composée de spécialistes de l’hôpital psychiatrique et de professeurs du CHU sera installée pour étudier les modalités et les mesures à mettre en £uvre pour mener à bien cette opération considéré comme «nécessaire» dans la cartographie locale de la santé mentale, a ajouté M. Benkhadim.

Dans ce sens, le DSP a indiqué qu’il était essentiel que les personnes souffrant de trouble psychique bénéficient «d’un suivi somatique adapté à leur besoins et qui tient compte de leurs particularités et difficultés éventuelles pour une meilleure maîtrise des facteurs de risque».

«Tout retard de diagnostic somatique peut engendrer des conséquences graves pour les personnes souffrant de troubles psychiatriques», ont souligné les participants à ce séminaire, ouvert à l’université des sciences islamiques Emir Abdelkader, qui ont insisté sur l’importance de l’accompagnement de ces malades sur les plans médical, psychologique et social également.

L’étiquette de «malade mental» figurent parmi les entraves les plus «fréquente» déstabilisant le processus de prise en charge de cette catégorie de patients, ont par ailleurs souligné les participant à cette rencontre scientifique qui a été mise à profit pour sensibiliser sur l’importance de lutter contre la stigmatisation ciblant ces personnes.

«Les préjugés persistant encore chez le personnel soignant constituent également un des facteurs rendant la prise en charge de ces malades plus ou moins difficile», ont encore souligné des professionnels de la santé mentale qui ont appelé à multiplier les formations et à intensifier la communication pour permettre à ces malades de trouver leur place dans la société.

Les modalités de la thérapie cognitive et comportementale pour une meilleure prise en charge de la dépression figurent parmi les thèmes évoqués au cours de ce séminaire scientifique qui a constitué une occasion pour débattre également les risques psycho-sociaux en milieu professionnel.