Prisonniers politiques palestiniens : Les forces israéliennes doivent mettre fin à leur politique illégale et cruelle

Publié par DKnews le 14-04-2017, 15h51 | 30

Les forces de l’occupation israéliennes doivent mettre fin à leur politique «illégale et cruelle» à l’égard des détenus politiques palestiniens et respecter le droit international des prisonniers, a plaidé jeudi, l’organisation de défense des droits de l’Homme, Amnesty International.

L’ONG a souligné dans un communiqué que les prisonniers politiques palestiniens de Cisjordanie occupée et de Ghaza, sont privés de visites familiales régulières, affirmant qu’au-delà de la «cruauté» de cette situation, elle constitue «une violation flagrante du droit international».

La réaction d’Amnesty intervient à quelques jours de la grève de la faim décidée par les prisonniers politiques palestiniens pour marquer «la Journée du Prisonnier palestinien», le 17 avril.

L’organisation qui cite des témoignages auprès des prisonniers et des membres de leurs familles, évoque les souffrances de ces dernières pour avoir été privées de voir leurs proches détenus pendant de nombreuses années. Les détenus politiques palestiniens sont également empêchés d’appeler leurs familles par téléphone.

L’ONG relève que les conséquences de priver une personne emprisonnée de voir ses proches pendant longtemps «peuvent être dévastatrices».

Citée par le communiqué, la directrice régionale adjointe pour l’Afrique du Nord et le Moyen Orient d’Amnesty, Magdalena Mughrabi, a relevé que les autorités d’occupation israéliennes «doivent cesser d'imposer des restrictions excessives aux droits de visite afin de punir les prisonniers et leurs familles et veiller au respect des normes internationales relatives aux conditions d’emprisonnement».

L’ONG relève qu’actuellement, 17 prisons israéliennes comptent 6.500 prisonniers palestiniens, dont au moins 300 enfants. Pas moins 1.000 détenus sont interdits de recevoir des visites familiales. Une vingtaine est à isolément.

La grande majorité des prisonniers sont des hommes, 57 sont des femmes. 13 sont des filles de moins de 18 ans.

«Au moins 500 personnes sont détenues sans inculpation ni procès, entravant les garanties exigées par le droit international pour prévenir la détention arbitraire», note Amnesty.