Tipasa : L’Ecole des hautes études commerciales de Koléa baptisée au nom du moudjahid Boualem Oussedik

Publié par DKnews le 16-04-2017, 18h46 | 165

Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique par intérim, Mohamed Mebarki, a procédé dimanche à la baptisation de l’Ecole des hautes études commerciales de Koléa (Tipasa) au nom du moudjahid défunt Boualem Oussedik, en application d’une décision du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

Dans son allocution lors de la cérémonie de baptisation, à laquelle ont pris part des membres de la famille du défunt Boualem Ouessedik, aux côtés du Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, et nombre de moudjahidine, M. Mebarki a signalé que la baptisation de cette école a été décidé par le Président de la République en hommage au parcours de ce moudjahid, poète et journaliste qui a sacrifié sa vie à servir l’Algérie.

Il a souligné que la date du 16 avril (Journée du Savoir) a été sciemment choisie pour cet événement, afin de réunir le Savoir et le Djihad (effort suprême) résistance).

La baptisation de cette école au nom du moudjahid défunt est l’expression, a poursuivi le ministre, de la reconnaissance de la Nation envers "la glorieuse génération de la Révolution qui s’est sacrifiée corps et âme pour que nous vivions dans la dignité et la liberté", avant de mettre en exergue le rôle important de Boualem Ouessedik dans la mobilisation des étudiants et des lycéens.

Il a été, en effet, chargé par le chahid Abane Ramdane, en compagnie d’un nombre d’étudiants, de l’action de propagande et de préparation des conditions d’adhésion des étudiants aux rangs du Front et de l’armée de libération nationale.

M. Mebarki a appelé à l’impératif, pour la jeunesse et les étudiants d’aujourd’hui, de prendre exemple sur leurs ainés de la génération de Novembre, d’autant plus, a-t-il ajouté, que l’Algérie a rendez-vous avec une échéance électorale d’importance (les législatives), nécessitant de la part de la génération d’aujourd’hui, soit l’elite de la société, de prendre les devants afin de faire réussir ce rendez-vous électoral et en faire une fête de la démocratie, a soutenu le ministre.

Il a particulièrement insisté, auprès des étudiants, d’être à la mesure de la responsabilité qui leur incombe envers le pays, pour que l’Algérie demeure paisible et fière, avant de rappeler les réalisations de l’Etat dans le domaine de l’enseignement supérieur.

Un secteur (l’enseignement supérieur) qui a été doté d’un intérêt suprême, dès le lendemain de l’indépendance, en étant considéré, par l’Etat, parmi les facteurs de développement humain et socio-économique, a poursuivi le ministre, non sans souligner le besoin de l’Algérie, à l’ère des mutations mondiales en cours, pour tous ses enfants, afin de consacrer le saut escompté vers la modernité.

L’opportunité a aussi donné lieu à un rappel du parcours de Cheikh Ben Badis qu’il a qualifié de lumière de la Nation sur la route du savoir et de la connaissance qui a consacré sa vie à défendre l’identité algérienne, par la plume . Intervenant à l’occasion, Karim, fils de Boualem Ouessedik, s’est dit très fier de voir cette école baptisée du nom de son défunt père, estimant que c’est "une grande responsabilité", avant d'exprimer sa gratitude envers le président de la République, pour avoir pris cette décision.

Le défunt Boualem Oussedik est né le 29 septembre 1929 à Sidi Namane (Tizi-Ouzou).
Il était étudiant à la faculté d’Alger, lorsqu’il décida de rejoindre les rangs du Front de libération nationale (FLN). Activement recherché par les services de sécurité français auxquels il réussit à échapper, il rejoignit les rangs du FLN dans la zone d’Alger.

Après le congrès de la Soumam, il a assuré la direction de la cellule de propagande de la wilaya IV aux côtés du colonel M’hamed Bougara. En 1959, il se rendit en Tunisie, après avoir été atteint de nombreuses blessures dans des accrochages avec l’ennemi français.

Il y rencontra le DR .Franz Fanon, avec lequel il se lia d’amitié. Ils furent chargés, tous les deux, par le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) de faire la propagande de la guerre de libération nationale auprès des pays d’Afrique, et il fut notamment nommé ambassadeur du GPRA au Mali et en Suède.

Après l’indépendance nationale, il fut député à la 1ère assemblée constituante, et occupa notamment le poste de secrétaire général du ministère du Travail. Il décéda le 27 novembre 2013 à l’âge de 85 ans.