Tizi Ouzou : Lancement du mois du patrimoine sous le signe du printemps amazigh

Publié par DKnews le 18-04-2017, 16h57 | 144

Le mois du patrimoine culturel célébré   annuellement entre le 18 avril et le 18 mai a été lancé mardi à la maison   de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou sous le signe de la   commémoration du 37ème anniversaire du printemps amazigh.

Considérant le patrimoine comme un élément indissociable des efforts de   recherche pour le développement de la langue amazighe, la direction de la   culture a choisi d’inclure la célébration de ce mois dans les festivités   initiées à l’occasion du 37ème anniversaire des évènements du 20 avril   1980, a souligné la directrice, Nabila Goumeziane.

Selon elle, Le concept patrimoine "ne se limite pas au seul patrimoine   matériel, mais comprend aussi le patrimoine immatériel et naturel qui vise   à mettre en valeur les arts populaires et les traditions locales. Et c’est   dans cette optique que l’ouverture de ce mois entre dans le cadre de la   commémoration du 37ème anniversaire du printemps amazigh".

"Cet évènement (le printemps berbère) constitue un moment important dans   l’histoire contemporaine de l’Algérie et un repère pour notre mémoire   collective nationale, d’où notre volonté de le célébrer dans le cadre d’une   vue globale qui prendra en compte les différents aspects de l’identité   amazighe, notamment le patrimoine matériel et immatériel", a-t-elle estimé.

C’est dans ce contexte également que la première conférence, programmée à   l’occasion de ce mois, a été réservé aux inscriptions et aux stèles   libyques découvertes en Algérie. La conférencière, Dahmani Samia,   enseignante à l’université Mouloud Mammeri, a donné le chiffre de 80 stèles   libyques découvertes à travers tout le territoire national.

Ces stèles comportent des transcriptions de l’alphabet Tifinagh dont le   nombre de signes varie entre la vingtaine et la quarantaine selon les   régions, a-t-elle indiqué, précisant que les études comparatives entre les   stèles découvertes en Algérie et celles retrouvées au Maroc ne révèle pas   beaucoup de différence dans le modèle d’inscription ni dans le nombre de   signes utilisés.

Elle a révélé, cependant, que la forme donnée de certaines stèles n’a pas   pu être expliquée par les archéologues et les anthropologues qui n’arrivent   également pas à déchiffrer le message que comportent ces objets et le sens   des mots inscrits.

Cet héritage demeure malgré cela un dénominateur commun d’un territoire   étendu et d’une culture ancestrale partagée par tous les habitants de   l’Afrique du nord depuis des siècles, a-t-elle observé. 

La première journée du mois du patrimoine, célébré cette année sous le   thème Le patrimoine culturel, vecteur du développement du territoire a été   marquée également par des expositions sur les richesses patrimoniales   nationales et locales animées par les musées de Bardo et des arts   traditionnels d’Alger, Cirta de Constantine, ainsi que l’association Sebâa   Zbari de Bouzeguène et le centre national des recherches préhistoriques,   anthropologiques et historiques.

Des ateliers sur le patrimoine ont également été organisés au niveau de la   bibliothèque d’Azeffoun au profit des enfants de la localité. Durant tout   le mois, des expositions, des conférences et des sorties sur les sites   archéologiques classés de la wilaya au profit des collégiens et des lycéens   seront organisées dans différentes localités, a-t-on appris des   organisateurs.