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France : Rassemblement à Paris pour la libération des prisonniers politiques sahraouis détenus au Maroc

Publié par DKnews le 18-04-2017, 17h18 | 42
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Une trentaine de Sahraouis et de militants français soutenant la cause sahraouie ont manifesté lors d'un rassemblement organisé mardi après-midi aux Invalides (Paris) pour demander la libération immédiate et sans condition des prisonniers politiques sahraouis détenus au Maroc.

Le rassemblement, qui s’est tenu à une centaine de mètres du siège du ministère français des Affaires étrangères, a été organisé à l’appel de l’Association de la communauté sahraouie en France (ACSF), de l’Association des Sahraouis en France (ASF), de la Ligue des étudiant(e)s sahraoui(e)s en France et de la Plateforme pour la solidarité avec le peuple du Sahara occidental.

Scandant «Une seule solution, arrêter l’occupation (marocaine)» et «Le Maroc assassin, la France complice», les manifestants sahraouis ont demandé la libération immédiate et sans condition des prisonniers politiques sahraouis ainsi que l'arrêt de la répression dans les territoires sahraouis occupés .

Ils ont également exigé l’organisation rapide du référendum d’autodétermination permettant au peuple sahraoui de décider librement de son avenir, l'extension du mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance du respect des droits de l'Homme au Sahara occidental ainsi que le respect et la pleine application de l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) du 21 décembre 2016 qui exclut le Sahara occidental du champ d’application des accords entre l’Union européenne et le Maroc.

Dans ce rassemblement, dont l’autre objectif est de sensibiliser les passants sur le conflit du Sahara occidental que beaucoup ignorent, les militants sahraouis, soutenus par des membres de l’Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique (AARASD), ont rappelé que le 8 novembre 2010, les forces de sécurité marocaines ont démantelé avec violence le camp de Gdeim Izik, installé par plus de 20 000 Sahraouis.

Vingt-deux militants sahraouis ont été condamnés à de lourdes peines de prison (de 20 ans à la perpétuité) par un tribunal militaire marocain, ont-ils ajouté, précisant que les juges ont refusé d’enquêter sur les allégations de torture.

Sur plainte de l’ACAT, rappelle-t-on, le Comité des Nations unies contre la torture a condamné le Maroc le 12 décembre 2016 pour actes de torture envers le militant sahraouis des droits de l’Homme Naâma Asfari. Malgré l'annulation de leur condamnation par la Cour de cassation le 27 juillet 2016 et le renvoi de l'affaire devant un tribunal civil, ils sont maintenus en détention de façon arbitraire, est-il expliqué dans un communiqué distribué sur place, indiquant qu’après plusieurs audiences, en décembre, janvier et mars, en présence de dizaines d’avocats, d’observateurs et de journalistes, le procès a été renvoyé au lundi 8 mai.

Les manifestants ont dénoncé le mépris, par le Maroc, du droit international, et sa politique de répression ainsi que le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental, soulignant que le soutien que lui apporte le gouvernement français constitue un des principaux obstacles à la solution du conflit. Ils ont soutenu que le peuple sahraoui, qui aspire à recouvrer sa souveraineté sur son territoire, n'en peut plus de vivre en exil ou sous occupation marocaine.

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