SaharaOccidental-Maroc - Espagne : La CeasSahara demande au gouvernement espagnol d’œuvrer pour l’élargissement des compétences de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme

Publié par DKnews le 19-04-2017, 16h36 | 31

Le coordinateur espagnol des associations amies avec le peuple sahraoui (Ceas-Sahara) Jose Taboada a demandé dans une lettre ouverte adressée au ministre espagnol des Affaires étrangères d’œuvrer pour l’extension des compétences de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance des droits de l’homme.

José Taboada a, dans sa lettre dont une copie ? été transmise à l’APS, rappelé au chef de la diplomatie espagnole Alfonso Dastis que durant la fin de ce mois d’avril, le Conseil de sécurité de l’ONU discutera du renouvellement du mandat de la Minurso  et c’est là une bonne occasion pour le gouvernement espagnol de défendre cette mission en £uvrant avec les pays membres du Conseil de sécurité, à étendre ses compétences à la surveillance et à la protection des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.

A l’heure actuelle, poursuit le coordinateur de la Ceas-Sahara, la Minurso assiste impuissante aux violations flagrantes des droits les plus fondamentaux des Sahraouis. Ces violations sont d’ailleurs documentées par de nombreuses organisations internationales et des ONG comme Amnesty international, Human Rights Watch et des délégations du parlement européen et du département d’Etat américain et là, ajoute le même responsable, le gouvernement espagnol dispose d’une nouvelle occasion de défendre activement l'application des diverses résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies qui permettra une solution juste et durable au conflit du Sahara occidental.

Le coordinateur espagnol des associations amies avec le Sahara occidental estime qu’il est temps d’exiger de la communauté internationale et en particulier des membres du Conseil de sécurité de respecter les résolutions adoptées notamment la résolution 3437 de 1979 qui a explicitement condamné l’occupation militaire marocaine du Sahara occidental et les résolutions 658 (1990) et 680 (1991) par le biais desquelles le plan de paix a été ratifié à l’unanimité et accepté par le Maroc et le Front Polisario et qui a permis la création de la Minurso avec la mission explicite d’assurer le cessez le feu pour préparer le référendum d’autodétermination.

M. Taboada a ensuite souligné que "personne ne veut un retour au conflit armé" et "nous croyons que l’ONU doit intensifier ses efforts pour sauver la région d’une confrontation qui aurait des conséquences très graves pour notre pays". Dans ce contexte, l’ONU doit déterminer une date pour la mise en £uvre du plan de règlement de ce conflit qui soit acceptée par les deux parties.

Le coordinateur espagnol rappelle enfin que le peuple sahraoui qui se bat depuis plus de 40 ans n’attend que l’application du droit international bafoué par le Maroc qui continue, en toute impunité, à occuper un territoire qui ne lui appartient pas.

La coordination espagnole des associations solidaires avec le Sahara occidental (Ceas-Sahara) vient de lancer une campagne intitulée "Pour une Minurso avec des compétences de surveillance et de protection des droits de l’homme au Sahara occidental".

Cette mission, souligne cette coordination, est la seule mission spéciale de l’ONU qui n’a pas le pouvoir de contrôler les droits de l’homme et pourtant, tous le monde connaît les abus et violations commises par les autorités marocaines contre la population sahraouie dans les zones occupées.

Pour ce faire, la Ceas-Sahara a lancé cette campagne pour changer cette réalité lors du prochain vote du Conseil de sécurité tout en appelant le mouvement international de solidarité avec le Sahara et particulièrement le mouvement espagnol à soutenir cette campagne et à aider au maximum, à sa diffusion sur les réseaux sociaux et par les contacts directs.