Refus de l'endettement et élection de compétences, parmi les questions abordées par des chefs de partis

Publié par DKnews le 22-04-2017, 17h30 | 23

Le refus de recourir à nouveau à l'endettement extérieur, l'élection de députés compétents, intègres et coopératifs et l'établissement d'un «nouvel équilibre des forces» au sein de la prochaine Assemblée populaire nationale (APN), ont été parmi les questions abordées ces dernières 24 heures par les leaders de partis politiques en campagne pour les élections législatives du 4 mai.

Animant un meeting à Tipasa samedi matin, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a estimé que le dernier rapport du FMI sur l'Algérie qui invite le gouvernement a appliquer une politique d'austérité, en vertu de laquelle il arrête le soutien social, s'endette à l'extérieur et dévalue le dinar, serait «catastrophique». S'exprimant vendredi à Oran sur le même sujet, M. Ouyahia a rejeté le recours à l'endettement extérieur. «Le pays doit revenir aux grands projets et favoriser les exportations.

Les petites entreprises doivent être privatisées. Nous ne voulons pas être à nouveau endettés. Nous voulons rester souverains et maîtres de nos décisions», a-t-il martelé, saluant la décision du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de rembourser par anticipation la dette extérieure du pays.
Le secrétaire général du RND a, d'autre part, appelé au soutien à l'agriculture et au tourisme, et l'exploitation de toutes les ressources en hydrocarbures, dont le gaz de schiste.

Il a estimé que la crise provoquée par la baisse des prix du pétrole va durer encore plusieurs années, d'où la nécessité de la mobilisation des Algériens et de la réhabilitation de la valeur du travail.

Au cours d'un meeting vendredi à Guelma, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a affirmé, pour sa part, que sa formation politique mise sur une «grande mobilisation populaire» le 4 mai pour imposer un «nouvel équilibre des forces» au sein de la future APN, ouvrant la voie à un «renouveau politique dans le pays».

«Il faut faire des élections législatives une occasion pour opérer le changement démocratique et changer les lois arbitraires», a soutenu Mme Hanoune. Considérant qu'il n'existe pas de «fatalité politique» et que la «majorité mobilisée peut opérer le changement», Mme Hanoune a appelé militants et sympathisants de son parti à poursuivre l'action de dialogue et de sensibilisation des jeunes et des travailleurs sur la portée de l'acte de voter.

La secrétaire générale du PT a, par ailleurs, critiqué «la politique d'austérité et ses répercussions, notamment le recul du pouvoir d'achat». Djamel Benabdeslam, président du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), a estimé depuis Bouira que les élections législatives sont cruciales car elles permettront de donner une impulsion au développement économique national avec une nouvelle génération d'élus «sérieux».