Diplomatie - M.Lamamra : «On ne doit pas faire de la tragédie des réfugiés syriens un fonds de commerce»

Publié par DKnews le 26-04-2017, 17h51 | 45

Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra a affirmé mardi à Alger, à propos des accusations proférées par le Maroc à l'encontre de l'Algérie concernant les réfugiés syriens, qu'il s'agissait d'un sujet «sensible et délicat», ajoutant qu'«on ne doit faire de cette tragédie un fonds de commerce».

Dans une déclaration à la presse en marge d'une conférence sur «La liberté de culte en Algérie» au siège du ministère des Affaires étrangères, M. Lamamra a indiqué que l'Algérie «n'a pas pris l'initiative d'informer l'opinion publique de cet incident survenu au niveau des frontières, bien que nous avions des informations précises de nos services de sécurité», relevant que la réaction du ministère des Affaires étrangères à ce sujet est «une réponse à l'attitude de nos frères au Maroc».

«C'est un sujet sensible et délicat, on ne doit pas faire de la tragédie des réfugiés et frères syriens un fonds de commerce», a ajouté le chef de la diplomatie algérienne.

Pour ce qui est de la crise en Libye, le ministre des Affaires étrangères a rappelé la tenue en Algérie le 8 mai prochain des travaux de la 11e réunion des pays voisins de la Libye, avant de relever que l'Etat algérien «a pris l'initiative de dépêcher un membre du gouvernement pour être à l'écoute des Libyens sans intermédiaire» en allusion à la tournée effectuée récemment en Libye par le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaines (UA) et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel.

«M. Messahel a encouragé les frères libyens et leur a transmis un message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, un message à travers lequel l'Algérie £uvre à promouvoir le dialogue et la réconciliation pour édifier un Etat libyen unifié, souverain et indépendant», a indiqué M. Lamamra.

Par ailleurs, M. Lamamra a refusé de commenter les résultats du premier tour de la présidentielle française relevant qu'il faut attendre les résultats du deuxième tour, avant d'indiquer que le candidat Emanuel Macron était «un ami de l'Algérie».