Palestine-Israël : Le Hamas rejette toute alternative à la libération totale de la Palestine, accepte un Etat palestinien limité aux frontières de 1967

Publié par DKnews le 02-05-2017, 16h46 | 51

Le mouvement palestinien Hamas a indiqué que l'établissement d'un Etat palestinien entièrement souverain et indépendant, avec El-Qods pour capitale, dans les frontières du 4 juin 1967, est une formule de consensus national, rejetant toutefois toute alternative à la libération totale de la Palestine du fleuve (Jourdain) à la mer (Méditerranée).

«Le Hamas rejette toute alternative à la libération totale de la Palestine du fleuve (Jourdain) à la mer (Méditerranée)», a expliqué le mouvement palestinien dans son document (charte) rendu public lundi soir, un texte inchangé depuis près de 30 ans.

«Cependant (...) le Hamas considère que l'établissement d'un Etat palestinien entièrement souverain et indépendant, avec El-Qods pour capitale, dans les frontières du 4 juin 1967, (...) est une formule de consensus national», a-t-il noté, affirmant «résister à l'occupation par tous les moyens et toutes les méthodes est un droit légitime garanti par des lois divines, des normes et les lois internationales».

Pour le Hamas, «la Palestine symbolise la résistance qui doit continuer jusqu'à ce que la libération soit accomplie (...) et qu'un Etat pleinement souverain soit établi avec El-Qods pour capitale», soutenant que «la Palestine est une terre arabe islamique».

«L'établissement +d'Israël+ est totalement illégal et contrevient aux droits inaliénables du peuple palestinien», a-t-il insisté dans son document.

Le «conflit est avec le projet sioniste et non avec les juifs en raison de leur religion», a-t-il affirmé, expliquant que «le Hamas ne mène pas une lutte contre les juifs parce qu'ils sont juifs, mais mène une lutte contre les sionistes qui occupent la Palestine».

Le Hamas qui achèvera dans quelques jours les dernières étapes des élections internes visant à élire le nouveau président de son bureau politique, a affirmé que «le rôle des femmes palestiniennes est fondamental dans le processus de construction du présent et du futur», relevant qu'«il est central dans le projet de résistance, de libération et de construction d'un système politique».

Abordant la question des déplacés, le Hamas a souligné que «le droit au retour des réfugiés et des déplacés palestiniens, que ce soit sur les terres occupées en 1948 ou en 1967, est un droit naturel, individuel et collectif. Ils devront recevoir une compensation à leur retour». 

Concernant l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), le mouvement a précisé que «l'OLP doit être préservée, développée et reconstruite sur des fondations démocratiques afin de garantir la participation de toutes les composantes et forces du peuple palestinien», expliquant que «le rôle de l'Autorité palestinienne devrait être de servir les Palestiniens et de sauvegarder leur sécurité, leurs droits et leur projet national».

«Des forces extérieures ne devraient pas être autorisées à intervenir» dans les prises de décision palestiniennes, a-t-il encore ajouté. Un responsable du Hamas a indiqué lundi à l'AFP que le document rendu public serait ensuite présenté «à plusieurs capitales étrangères».

Khaled Mechaal avait annoncé depuis plusieurs mois qu'il se retirerai, à la fin de son échéance, de son poste à la tête de la présidence du bureau politique du Hamas étant donné qu'il il n'a pas le droit de se présenter à nouveau après deux mandats successives.

Actuellement, M. Mechaal dirige le mouvement palestinien depuis Doha où il vit en exil. Selon des sources médiatiques, Ismaïl Haniyeh sera «probablement le futur chef du bureau politique».