Migrants : L'UE demande l'aide de la Chine dans la lutte contre le commerce des canots pneumatiques

Publié par DKnews le 05-05-2017, 15h16 | 20

L'Union européenne a demandé l'aide de la Chine dans la lutte contre le commerce des canots pneumatiques fabriqués dans ce pays et vendus aux réseaux de passeurs qui s'en servent pour transporter des migrants en Méditerranée», a déclaré jeudi le commissaire européen chargé des migrations, Dimitris Avramopoulos.

«La Chine peut aider l'UE dans sa lutte contre les passeurs de migrants en Méditerranée», a indiqué ce responsable devant la presse à Pékin. Reçu auparavant par le ministre chinois de la Sécurité publique, Guo Shengkun, M. Avramopoulos a déclaré que «les canots pneumatiques utilisés par les réseaux de passeurs en Méditerranée sont fabriqués quelque part en Chine, ils sont exportés».

«J'ai demandé le soutien des autorités chinoises pour repérer ce commerce et le démanteler, car ces produits ne sont pas dans l'intérêt commun, il s'agit d'outils très dangereux mis entre les mains de voyous», a-t-il observé.

Selon l'ONU , depuis le début de l'année en cours , «quelque 37.000 migrants sont arrivés sur les côtes italiennes, pour la plupart en provenance de Libye. Un millier d'autres ont péri en mer».

Les trafiquants ont de plus en plus recours à des canots pneumatiques toujours plus surchargés: en 2016, les gardes-côtes italiens en ont récupéré plus d'un millier, avec 122 passagers en moyenne.

Dans ce contexte , M. Avramopoulos a indiqué «avoir lancé une négociation avec la Chine sur un accord visant à combattre les migrations illégales». Par ailleurs, les deux parties ont  entamé en parallèle une «négociation visant à faciliter l'octroi de visas pour les ressortissants chinois souhaitant se rendre en Europe».

«La Commission européenne envisage d'ouvrir des centres de traitement des visas dans plusieurs villes de Chine», a-t-il ajouté.

«Bruxelles et Pékin souhaitent aussi coopérer dans la cybersécurité et dans le combat contre le terrorisme, le crime organisé, le blanchiment d'argent et le trafic de drogue», a conclu  M. Avramopoulos.