Le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a appelé le nouveau gouvernement britannique qui sera élu après les élections législatives du 8 juin 2017, à accueillir 10.000 réfugiés des zones en conflit par an.
Dans une contribution publiée lundi par le quotidien The Times, le représentant du HCR au Royaume-Uni, Gonzalo Vargas llosa, a indiqué qu’il s'agirait d'«une augmentation significative, mais réaliste, par rapport à l'engagement pris par Londres en 2015 d’accueillir 20 000 Syriens et 3 000 enfants en danger d'ici à 2020, même si cela reste très significatif».
«Le nouvel engagement devrait inclure les Syriens ainsi que ceux qui fuient des guerres ou des persécutions dans d'autres pays», a-t-il écrit.
L’accueil de plus de réfugiés permettrait de soulager le fardeau qui pèse sur les pays en développement qui accueillent depuis des années, des millions de réfugiés, comme la Turquie, la Jordanie, le Liban, le Kenya et la Tanzanie, précise le représentant du HCR.
Vargas llosa relève que le HCR estime que le nombre de réfugiés ayant besoin de réinstallation à l'échelle mondiale en 2017 est de 1,2 million. «Ce que nous demandons au prochain gouvernement britannique de faire est relativement modeste», a-t-il dit.
Par ailleurs, le HCR exhorte la prochaine administration de Londres à «continuer de servir d’exemple dans la fourniture d'aide à des millions de déracinés par les conflits, vivant dans des camps de réfugiés et des zones urbaines au Moyen-Orient, en Afrique et au-delà». Il appelle également le nouveau gouvernement à «adopter une approche plus généreuse pour le regroupement familial des réfugiés». Les critères actuels sont «tout simplement trop restrictifs et complexes», selon lui.
En outre, a-t-il dit, le prochain gouvernement «devrait chercher à réduire le nombre de demandeurs d'asile» qui sont actuellement en détention illimitée. Il précise qu»‘en 2016, plus de 13.000 demandeurs d’asile ont été emprisonnés au Royaume-Uni», ajoutant que ce chiffre est «très élevé».