Guinée : Réunion d'experts de l'Observatoire du sida en Afrique

Publié par DKnews le 09-05-2017, 15h15 | 40

Le comité consultatif des experts de l'Observatoire du sida en Afrique est réuni lundi à Conakry, la capitale guinéenne, en présence de représentants de la Commission de l'Union africaine (UA) et d'émissaires des Nations Unies en charge du sida, de la tuberculose et du paludisme.

La réunion, axée sur le thème «Actions catalytiques pour mettre fin au sida, à la tuberculose et au paludisme en Afrique d'ici 2020», est présidée par le ministre guinéen de la Santé Abdourahamane Diallo, en présence notamment du secrétaire exécutif de l'Onusida pour l'Afrique Michel Sidibé et de la représentante de l'Onusida près de l'UA Rosemary Museminali, Durant les travaux de réflexions et d'échanges, les experts venus d'Afrique et d'ailleurs doivent plancher sur les stratégies à mettre en oeuvre pour atteindre les Objectifs mondiaux de développement durable (ODD) de l'ONU dans leur partie santé.

A ce titre, il est nécessaire de parvenir au «triple 90» : que 90% des personnes qui vivent avec le VIH connaissent leur statut sérologique, que 90% des personnes vivant avec le VIH et connaissant leur statut sérologique reçoivent un traitement antirétroviral et que 90% des personnes sous ARV ont une charge virale indétectable, d'ici 2020.

En ce concerne le paludisme et la tuberculose, l'ambition est de faire en sorte que l'élimination du paludisme d'ici 2030 soit une réalité et que la réduction du nombre de décès par la tuberculose atteigne 75% en 2025. De même, tout devra être fait pour qu'aucune famille ne supporte les coûts exorbitants du traitement de la tuberculose.

Selon les organisateurs, le choix de la Guinée pour abriter cette rencontre se justifie par le fait que le président Alpha Condé assure la présidence tournante de l'UA et que la Guinée est l'un des rares pays africains qui entend réussir à éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

Pour M. Diallo, les efforts doivent être déployés pour matérialiser l'initiative sur la création de deux millions d'emplois d'agents de santé communautaires dans les Etats membres de l'UA.

Le ministre a précisé que les résultats des travaux de Conakry seront soumis à l'examen et l'approbation des chefs d'Etat africains, sous forme du «cadre stratégique 2017-2020», lors de la 28e session de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement à Addis-Abeba, en juillet prochain.

Au nom des Nations Unies, Michel Sidibé s'est félicité de l'évolution et de la détermination des pays à aller vers l'objectif zéro dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Pour lui, la mise en oeuvre de la feuille de route de l'UA sur ces trois maladies a été «solide et positive».

Rosamary Museminali a pour sa part estimé que «la fin de l'épidémie de sida permettra l'émancipation des femmes et des filles et sera le catalyseur d'une grande convergence dans le domaine de la santé mondiale».

Selon elle, l'élimination du sida en Afrique va créer des opportunités pour la mobilisation des financements allant vers l'éradication de la pauvreté et l'atteinte des ODD.