80% des hémophiles sont en situation de handicap

Publié par R. Rachedi le 22-04-2014, 19h34 | 135

Faute de prophylaxie et de contrôle préventif, 80% de la population hémophile diagnostiqué à ce jour par l’Association nationale des hémophiles sont en situation de handicap. Arrivé à ce stade, l’unique moyen de soulager ces malades (âgés entre 10 et 18 ans) est de leur injecter un puissant antalgique, de la morphine généralement, afin de soulager les douleurs atroces qui accompagnent les saignements qui surviennent le plus souvent au niveau des articulations.    

«Parmi les priorités de l’association, rendre systématique le test de dépistage de l’hémophilie chez les nouveaux-nés et généraliser le traitement préventif, ou prophylaxie, sur l’ensemble du territoire national, afin d’éviter aux malades d’effectuer de longs déplacements pour bénéficier de leurs injections et encourir ainsi le risque de développer des dommages articulaires irréversibles qui au bout de 3 ou 4 ans finissent par engendrer un handicap», a souligné Mme Lamhene. L’intervenante qui a relevé l’impact social et psychologique de la maladie sur les enfants hémophiles, qui faute de prise en charge préventive ne peuvent suivre une scolarité normale, a par ailleurs souligné la disponibilité et la gratuité des traitements «ce qui est de bon augure pour les malades». 

D’autre part, la présidente de l’ANHA fait savoir qu’une équipe pluridisciplinaire composée de médecins, de spécialistes et d’hématologues, a été formée au niveau du ministère de la Santé pour améliorer la prise en charge médicale des hémophiles.  

Rendez-vous demain à El Oued 

Enfin, dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’hémophilie, l’Association nationale des hémophiles célébrera cette année l’évènement dans la wilaya de Oued Souf. «Près de 265 invités dont plusieurs spécialistes, le directeur de la santé publique (DSP) et le wali de Oued Souf, prendront part à cette manifestation qui se tiendra les 24, 25 et 26 avril au centre culturel de la wilaya» a indiqué Mme Lamhene.