Alger : Le rôle pionnier du cinéma dans la Guerre de libération au centre d'une journée d'étude

Publié par DKnews le 12-05-2017, 15h54 | 51

Les participants à une journée d'étude sur le   cinéma algérien organisée mercredi à Alger ont mis en exergue le rôle   pionnier du cinéma avant et durant la Guerre de libération, soulignant   l'importance de l'écriture de l'histoire à travers cet art.

Des cinéastes et des critiques ont précisé lors de cette rencontre   tenue au Conseil de la nation sous le thème "La Révolution algérienne par   l'image et la lumière", ont précisé que le cinéma a joué "un rôle décisif"   dans la sensibilisation de l'opinion internationale à la cause algérienne,   affirmant l'importance du 7ème art dans l'écriture de l'histoire.

Le critique cinématographique Ahmed Bedjaoui a indiqué dans son exposé   intitulé "la révolution et le cinéma: le rôle de l'image dans la guerre de   libération" que "l'internationalisation de la cause algérienne à travers   les médias et l'image a commencé en 1957 grâce aux chaînes de télévision   américaines et anglo-saxonnes".

M. Bédjaoui a salué le rôle des pionniers du cinéma algérien au sein   de l'Assemblée générale des Nations unies -dont Djamel Chanderli et son   frère Abdelkader représentant du gouvernement provisoire de la République   algérienne (GPRA), le cinéaste Tahar Hannache et M'hamed Yazid ministre de   l'information au GPRA outre des journalistes américains engagés en faveur   de la cause algérienne.

L'historien Mourad Ouznadji a plaidé pour sa part en faveur de la   réalisation des films consacrés aux personnalités historiques estimant que   le peuple qui a fait la révolution "avait derrière lui des hommes dont on   parle peu".

Le cinéaste Ahmed Rachedi a souligné, de son côté, que les films   algériens qui ont abordé la révolution depuis l'indépendance "sont peu   nombreux", ajoutant que dans son film "l'opium et le bâton", le peuple   était le seul héros de la guerre".

Il a appelé le ministre de la Culture Azeddine Mihoubi qui a assisté   aux travaux de cette rencontre à ne pas "diviser" l'histoire de l'Algérie,   soulignant la "nécessité de s'interesser à tous ses artisans à l'instar de   Takfarinas, Massinissa et les frères Arroudj...".

Ont également assisté à cette rencontre organisée à l'occasion de la   commémoration du 72e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, le président   du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah et des membres du gouvernement   dont le ministre des Affaires religieuses et des moudjahidine par intérim   Mohamed Aissa ainsi que d'anciens ministres, des membres du Conseil de la   nation, des moudjahidine, des cinéastes et des comédiens.