Grèce : La réduction de la dette reste un "impératif", selon Lagarde

Publié par DKnews le 13-05-2017, 17h53 | 40

Les Européens doivent faire preuve d'un engagement plus précis sur l'allégement de la dette grecque, qui reste un "impératif", a rappelé vendredi à Bari (Sud-est de l'Italie) la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde.

"Nous espérons vraiment que les Européens se montreront beaucoup plus spécifiques en termes de réduction de la dette, qui est aussi un impératif", a déclaré Mme Lagarde à son arrivée à un symposium en marge de la réunion des ministres des Finances du G7.

Le FMI conditionne sa participation à la troisième tranche de prêt du plan de sauvetage de la Grèce d'un montant de 86 milliards d'euros à un engagement européen en faveur de la réduction de l'énorme dette de la Grèce, qui frôle les 180% de son Produit intérieur brut (PIB).

Le commissaire européen a fait de son coté part devant la presse de son optimisme quant à la conclusion d'un accord lors de cette prochaine réunion des ministres des Finances de la zone euro.
"Je suis confiant sur le fait qu'il y a la volonté (d'un accord) et que la Grèce pourra tourner la page d'un trop long chapitre d'autérité et en ouvrir un autre basée sur la croissance et l'investissement dans un cadre de stabilité", a indiqué le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.

Le FMI avait nié jeudi avoir donné son feu vert à sa participation financière à ce plan d'aide à la Grèce, assurant attendre encore des engagements européens sur un allègement de la dette du pays.

"Nous irons devant le conseil d'administration" du FMI "dès que les Européens sont prêts à considérer des mesures qui vont bien au-delà de ce qui est proposé jusqu'ici", a affirmé vendredi à Bari un haut resonsable du Fonds, sous le couvert de l'anonymat.

"Il nous faut davantage de réalisme dans les hypothèses économiques et plus de précision dans les mesures d'allègement de la dette", a-t-il insisté, évoquant par exemple "une extension de la maturité de la dette".

Les propositions d'allongement des remboursements et d'abaissement du taux d'intérêt "doivent aller plus loin", a-t-il poursuivi, afin de "créer une marge budgétaire pour prendre des mesures en faveur de la croissance" en Grèce.

Pour l'instant, "il n'y a pas assez de clarté, et nous espérons que nos partenaires européens continueront à aller de l'avant dans cette direction", a encore dit Mme Lagarde à Bari. Après des mois de blocage, la Grèce et ses créanciers européens sont parvenus début mai à un pré-accord sur des réformes permettant le versement d'une nouvelle tranche d'aide.

Le feu vert final doit encore être donné le 22 mai par les ministres des Finances de l'Eurogroupe.
Un compromis est requis pour débloquer une nouvelle tranche de prêt dont la Grèce a besoin pour rembourser 7 milliards d'euros de sa dette en juillet.